Le poisson faitdes siennes. Les prix annoncés à la criée ou affichés sur l'étalage repoussentles plus gourmets et les moins regardants parmi les amoureux du poisson et desfruits de mer. Petit tour à travers le marché du poisson...La pêcherie,début de matinée. A l'orée du port, sur une aire de stationnement, quatre oucinq jeunes tiennent leurs étalages de poisson, adossés sur un pan du mur declôture surélevé d'un panneau sur lequel est écrit «Port de pêche d'Oran,entreprise de gestion des ports de pêche d'Oran et de Bouzedjar». Le décorplanté par ces vendeurs est simple mais attrayant. En tout cas, ça ne passe pas inaperçu pourles automobilistes qui passent par cet axe à grand flux. Les différentes espècesde poisson bleu et blanc, les langoustes, les têtes d'espadon avec leurmâchoire en épée dressée vers le ciel en guise de pièces d'ornement, plutôtd'amorce, sont autant d'éléments méticuleusement disposés et combinés par lesjeunes vendeurs au détail pour accrocher leurs clients. L'odeur de la mer quiinspire la fraîcheur du produit étalé rend plus forte la tentation, excitel'appétit. Mais les apparences sont souvent trompeuses. Première désillusion :un bon lot du poisson exposé est du congelé, qui a été décongelé à l'eau tièdepuis recouvert de glace tôt le matin pour leurrer les clients. Mais bienévidemment, n'est pas connaisseur en poisson tout mangeur de poisson. Du coup,beaucoup sont ceux qui mordent facilement à l'hameçon. Deuxième déception : lesprix ! En effet, d'aucuns estiment que les prix proposés sur ce marché situé àquelques pas des halles centrales du poisson sont très élevés, voire exagérés.Sur la place, le rouget est vendu à 800 dinars le kilo, le merlan à 900 dinars,le «mister» à 600 dinars, la «petite» crevette à 1.200 dinars le kilo et lagrosse, celle dite de première choix, «la royale» - si tant est qu'elle en soitréellement, se vend à 2.400 dinars et au-dessus. Le poisson bleu n'est pas enreste avec 120 dinars le kilo pour la sardine, 120 dinars pour l'espèce ditepopulairement «bouga» et entre 120 et 140 dinars pour le «Khoreir» et espècesassimilées. Encore que, nous confient des clients et des pêcheurs rencontrés àla lisière de ce marché, les prix d'aujourd'hui sont plutôt cléments parrapport à ceux d'il y a deux ou trois jours. Selon eux - ce dont ne nient pasd'ailleurs les revendeurs mais tentent néanmoins de le justifier en rejetant laballe aux mandataires - les prix étaient plus élevés la semaine écoulée, voiredurant tout le mois passé, où la sardine, la côte-référence du marché dupoisson, avait carrément pris des ailes avec 160 dinars le kilo et au-delàalors, si tant est on pouvait en trouver chez les poissonneries à ciel ouvert.Même température du côté du marché de La Bastille. Là aussi, le poissons'apprécie beaucoup ces derniers jours, à la grande déception des petitesbourses, déjà assommées par l'incroyable hausse de la pomme de terre. Pour lesbas revenus, même la sardine s'est hissée parmi les produits «interdits»,économiquement parlant, et ce, depuis plusieurs années. Selon plusieursmandataires et pêcheurs, cette situation est le résultat d'une baisse del'offre, c'est-à-dire la production quotidienne, elle-même la conséquence deplusieurs facteurs, dont la météo instable qui a marqué cette saisonprintanière au tempérament hivernal.
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Posté Le : 09/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com