Algérie

Fixées pour le 14 novembre: FLN, les primaires de tous les risques



Si, pour le RND, les primaires des sénatoriales se sont passées sans embûche, ce n'est pas le cas pour son allié et rival, le FLN. Prévues pour le 14 novembre prochain, elles s'annoncent houleuses. Primo, par le nombre des candidats prétendant représenter le parti dans la course au poste de sénateur pour la wilaya d'Oran. Jusqu'ici, au moins cinq élus FLN ont affiché leur volonté de se présenter aux primaires et ont entamé leur campagne. Il s'agit de Mr Hadjoudj, l'actuel président de l'APW d'Oran, de Tayeb Mahiaoui, un opérateur économique ; trois avocats dont un a déjà été sénateur, en l'occurrence Salah Eddine Rekik; Hamou Boutlélis et un cinquième. Mais on n'exclut pas l'apparition à la dernière seconde d'un autre ou plusieurs candidats. Les militants du parti FLN attendent l'arrivée, le 13 novembre prochain, de Khouidri, ministre chargé des relations avec le Parlement, en tant qu'envoyé spécial du SG pour «sensibiliser» les militants et, en même temps, veiller sur l'organisation des primaires. Cependant, on craint, d'une part, la fronde et, de l'autre, le boycott de ces primaires. Certaines sources proches du parti n'excluent pas que des élus du parti passent outre les résultats des primaires et se portent candidats aux sénatoriales. Ce qui ne manquera pas de causer la dispersion des voix au détriment du candidat officiel du parti. Par ailleurs, plusieurs voix au sein du parti mettent en garde contre la participation du colonel Abid, député FLN. Dans ce sens, nos interlocuteurs affirment que tous les élus sont unanimes de quitter le lieu qui abritera les primaires en cas où Abid se montre sur la tribune pour présider l'opération de vote. Dans ce cadre, des militants reprochent à la direction du parti de l'avoir saisi pour mettre en branle l'opération de sélection du candidat FLN aux prochaines sénatoriales. Nos interlocuteurs décrient ce qu'ils appellent «le double jeu» de la direction centrale du parti. Pour étayer leur argument, ils renvoient à une dernière déclaration d'Abdelaziz Belkhadem, récemment à Mostaganem, où il a vertement reconnu qu'il y a un problème de mouhafada à Oran. D'ailleurs, ils estiment que seul le SG du parti est en mesure de dénouer la crise de restructuration qui prévaut à Oran depuis pratiquement 2004. Abondant dans ce cadre, ils craignent qu'une fois la question des primaires et des sénatoriales réglées, le parti replongera dans sa léthargie et ses dissensions. D'autres émettent une autre crainte : celle de voir l'APW tomber dans l'escarcelle d'une autre formation politique en cas où l'actuel P/APW arrive à être élu en tant que sénateur.

 S'agissant des primaires, l'échéance la plus proche, on souffle ici et là que chaque candidat fait prévaloir ses atouts. On estime que les considérations tribales et financières planent lourdement sur cette opération. Des militants qui ont requis l'anonymat affirment que deux ministres donnent un coup de main discrètement à l'actuel P/APW, issu de la même région qu'eux. Par contre, un autre candidat aurait proposé l'effacement des dettes de certains élus au cas où ils lui accorderaient leur vote. Autrement dit, on parle tout simplement d'achat de voix. Pour des raisons évidentes liées à l'aura du parti, on évite de s'étaler sur les marchandages que chaque candidat a engagé pour négocier une part des 87 voix des grands électeurs. Cependant, on n'hésite pas à avancer les noms des militants et cadres du parti qui «travaillent» pour tel ou tel candidat. Et on reconnaît que ce sont les intérêts personnels qui motivent «l'engagement» d'un tel au profit d'un tel. Ce qui donne raisons aux assertions des membres de «la cellule de veille du parti» qui, dans un communiqué rendu public il y a trois semaines, a qualifié les sénatoriales de «véritable bourse» des voix des élus.




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