Les fissures importantes apparues au niveau de l’un des piliers du pont suspendu Sidi M’cid, ont provoqué une grande inquiétude chez les citoyens de Constantine, particulièrement après la publication d’une vidéo montrant ces fissures sur les réseaux sociaux. Certains habitants de Constantine, surtout les usagers quotidiens de ce pont, n’ont pas arrêté de se demander si ces lézardes ne sont qu’un début d’un effondrement du pont, menaçant leurs vies et la pérennité d’un des repères historiques de la ville.
A ce propos, et lors du Forum hebdomadaire de la radio locale, tenu hier, Salim Zahnit, directeur des travaux publics de la wilaya (DTP) a tenu à rassurer les citoyens en affirmant que ces fissures n’ont rien de grave.
«Je peux avancer que ces fissures ne représentent aucun danger. Car elles sont apparues sur un mur de coffrage. Ce mûr n’est qu’un habillage, un camouflage, un abri pour cacher les escaliers qui mènent vers les câbles du pont», a-t-il expliqué.
Il a même qualifié de normales ces lézardes étant donné que «le mur est vieux», a-t-il dit, sans donner plus de détails ni annoncer d’éventuelles études ou des travaux de réhabilitation de ce mur d’habillage.
Pour leur part, les internautes ont avancé que ces fissures sont apparues à cause de la négligence et le manque de travaux d’entretiens afin de protéger cet édifice historique, conçu par l’ingénieur Ferdinand Arnodin et inauguré en 1912, le même jour que le pont de Sidi Rached.
Le pont Sidi Rached sera fermé en janvier.
S’agissant du pont de Sidi Rached, le DTP a avancé que cet ouvrage sera fermé à partir du 20 janvier 2016, en réponse aux instructions du wali. Il a affirmé que des efforts sont déployés et que tout est prêt pour la reprise des travaux, afin que ce pont ne soit fermé que deux mois au maximum, dans l’objectif de libérer la circulation et de ne pas pénaliser les usagers pour une longue durée.
«A partir du 17 janvier, deux experts italiens seront à Constantine pour assister les travaux point par point. Car ce genre d’interventions, complexe et imprévisible, demande des techniques spécifiques pour éviter toute sorte de surprises. Malheureusement, nous n’avons pas des entreprises expertes dans la réhabilitation de ce genre d’ouvrages. Actuellement, c’est la SAPTA qui se charge de ce projet avec le suivi d’autres experts», a-t-il conclu.
Par ailleurs, le DTP de Constantine a reconnu l’existence d’un manque important de dédoublements routiers dans la wilaya et d’autres insuffisances, ce qui pose encore le problème de la circulation. Mais, selon lui, des études ont été menées dans ce sens afin de résoudre la situation.
Le pont Salah Bey livré en juin prochain ?
Le directeur des travaux publics, Salim Zahnit, a déclaré que toutes les annexes du Viaduc Salah Bey seront achevées vers la fin juin de l’année 2016. Il a expliqué que tous les problèmes entravant l’avancement du projet, ont été réglés définitivement et les travaux ont été repris incessamment avec une cadence plus rapide.
M. Zahnit a souligné aussi qu’il y a eu des «surprises» lors des travaux d’extension, c’est pourquoi l’on a enregistré ce retard qui a créé beaucoup de désagréments aux citoyens habitant à proximité des chantiers.
Parmi les causes avancées par le DTP, les problèmes d’expropriation, le déplacement pratiquement de tous les VRD et aussi une stabilisation du sol. Tout cela, d’après ses dires, a pris beaucoup d’argent et beaucoup de temps.
«Même l’entreprises brésilienne, chargée de la réalisation de ce projet, avait des dus. Il faut noter que les projets sont révisables et même les prix augmentent avec le temps. Au début, nous n’avions pas assez d’argent pour l’achever dans les délais ; lors du conseil de gouvernement le problème a été posé et réglé. Nous avons obtenu tout ce dont nous avons besoin», a-t-il dit, sans préciser combien a coûté ce projet.
Il n’a pas manqué aussi d’exprimer sa satisfaction de la cadence des travaux menés par le groupement brésilien Andrade-Gutierrez. Il a promis que les efforts seront redoublés et que le chantier va tourner en 3x8 pour être dans les délais. Y. S.
Photo: La partie du pont sujette à des fissurations
Yousra Salem
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Posté Le : 28/12/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Yousra Salem
Source : elwatan.com du lundi 28 déc 2015