FIS dissous : les réseaux à l'étranger réactivés

Mot d’ordre : soutenir l’initiative d’El Hachemi Sahnouni et négocier le retour au pays. La rencontre a été parrainée par l’association turque IGMG (Islamische Gemeinschaft Melli Görüs (association les opinions des descendants d’Abraham) installée en Allemagne et dirigée par Hasan Özdogan, qui était un inconditionnel soutien de Kébir dans les années 1990. Les retrouvailles de Dusseldorf ont été initiées par Abdelkader Sahraoui, Iqbal Madani, Aït El Hadi, Hassan Bouamra Abdelkader et son fils Mustafa en coordination avec Anouar Haddam et Ahmed Zaoui. Selon des sources proches des milieux islamistes algériens installés en Europe, la rencontre de Düsseldorf est venue en appui aux récentes déclarations de Sahnouni. «En vérité, la rencontre devait avoir lieu il y a trois mois de cela, juste après que Sahnouni les ait informés du projet de Bouteflika de gracier les 7000 détenus impliqués dans le terrorisme ainsi que l’éventuel retour à l’activité politique», révèlent nos sources. Information par ailleurs démentie par le Premier ministre Ouyahia cette semaine. Les participants à la rencontre de Düsseldorf négocient l’extinction des poursuites judiciaires enclenchées à leur encontre ainsi que le retour au pays. Les mêmes sources ajoutent que les revendications ainsi que les négociations ne s’arrêtent pas là, puisque les initiateurs de cette rencontre procèdent actuellement à la refonte de l’ex-FIS dissous sous une autre appellation et que toute négociation n’incluant pas cette clause sera vouée à l’échec. «Nous avons reçu des garanties des autorités quant à la possibilité du retour à l’exercice de la politique», confie un des participants joint par mail.