Les travaux de finitions intérieures de la mosquée Echouhada, située à quelques pas du lieudit El Karmet dans la ville de Guelma, sont achevés à 100%.Des travaux qui auront duré plusieurs semaines, voire des mois, n'ont pas laissé indifférents les visiteurs qui ont eu la chance d'y faire un crochet en cette période de pandémie.
El Watan s'y est invité. Entre les moucharabiehs du mihrab et les dessins de la coupole faits à la main, le lieu ne laisse finalement pas de marbre, tant les artisans y ont fait du bon travail dans une pure tradition arabo-musulmane.
«En effet, c'est la façade du mihrab qui nous a pris beaucoup de temps», déclare à El Watan Sabri Redjimi, artisan d'une nouvelle génération puisqu'il allie la découpe du bois (MDF) piloté par ordinateur et une finition manuelle au pinceau, pour les rainures les plus fines. «Ce fut une grande aventure pour moi et l'association de la mosquée composée essentiellement d'ingénieurs.
Au départ, j'ai évalué à 300 heures le travail sur machine.
Mais nous avons opté pour des motifs inédits, ce qui a multiplié par trois le temps de travail», explique le concepteur et de préciser : «Les motifs des moucharabiehs ont été utilisés ici dans le respect de la pure tradition arabo-musulmane.»
Ainsi et nous l'aurons compris, si le moucharabieh traditionnel originellement n'étant pas conçu en tant qu'élément décoratif puisqu'il permettait de ventiler naturellement des pièces habitables, dans ce cas précis, des éléments d'éclairage électrique y ont été incorporés pour créer une lumière d'ambiance et la nuance est de taille. «Oui, en effet, la façade du mihrab est imposante. Nous avons ici 8 m de haut sur 20 m de large, soit 160 m2 de surface à habiller et décorer.
Quant à la décoration de la coupole intérieure de notre mosquée, d'un diamètre de 10 m, entièrement faite à la main, elle a été réalisée il y a 5 à 6 années par des artisans marocains», tient à nous déclarer le président de l'association, également maître de l'ouvrage habilité. Et de conclure : «Nous sommes sur ce chantier depuis 2009. Et je peux vous affirmer que c'est le nerf de la guerre qui fait avancer les choses.
Nous dépendons exclusivement de généreux donateurs, ce qui n'a rien d'égal avec les 30 millions de centimes de l'APW de Guelma ou les 150 millions de centimes à l'occasion du passage d'un ministre des Affaires religieuses.»
Bien évidemment, que serait une mosquée sans le revêtement du sol, la décoration des colonnes et des voûtes ' «Là aussi, il a fallu y mettre le prix et nous espérons que nos fidèles préserveront cet acquis.»
A ce sujet, bien que les travaux extérieurs soient inachevés par endroits, la réouverture des mosquées demeurent tributaire de l'évolution de la pandémie du coronavirus. «Nous n'avons reçu pour le moment aucune directive pour le protocole à adopter avec les fidèles», conclut notre interlocuteur.
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Posté Le : 24/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Dadci
Source : www.elwatan.com