"Finie la marginalisation des anciens arbitres !"

Nommé à la tête de la Commission fédérale de l'arbitrage (CFA) par le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, l'ex-arbitre Mohamed Bichari, qui est également médecin, réagit pour la première fois à sa nomination et parle de sa nouvelle mission dans cet entretien express accordé samedi soir à "Liberté".Liberté : M. Bichari, vous venez d'être nommé à la tête de la Commission fédérale de l'arbitrage (CFA) par le nouveau président de la FAF, Charef-Eddine Amara. Quelle est votre réaction '
Mohamed Bichari : C'est un immense honneur et une grande responsabilité. Je tiens à remercier le président de la FAF, M. Charef-Eddine Amara, et l'ensemble des membres du bureau fédéral pour la confiance placée en moi. Au-delà donc de l'honneur que l'on me fait avec cette nomination, c'est surtout une grande responsabilité que je dois assumer. J'ai une pensée à tous mes collègues ex-arbitres et ceux encore en exercice pour leur rôle joué pour le développement de cette partie vitale et indissociable du football. Je leur adresse un message fraternel et tends la main à tout le monde pour tenter de redorer le blason de l'arbitrage algérien.

Pouvez-vous expliquer pourquoi pour le moment vous n'êtes que le vice-président de la CFA, Charaf-Eddine Amara étant le président '
Je pense que le communiqué du bureau fédéral de la FAF a été clair à ce sujet. Je serai intronisé à la tête de la CFA une fois les nouveaux statuts amendés par l'assemblée générale extraordinaire de la FAF.
Les statuts actuels stipulent en effet que les présidents des commissions de la fédération doivent être présidées par un membre du bureau fédéral, alors que les nouveaux statuts permettent à un ex-arbitre international d'être aux commandes de la CFA.
Quand allez-vous entamer votre mission '
Dans les prochaines heures. Je dois avoir une réunion de travail avec le président de la FAF, M. Charef-Eddine Amara. Je dois préparer un plan de travail à présenter au bureau fédéral.
Dans la nouvelle composante de la CFA, allez-vous faire appel à d'anciens arbitres qui ont été malheureusement marginalisés par l'ex-direction de la FAF '
Avec moi, vous pouvez bannir le terme marginalisation. Je ferai appel à toutes les compétences qui voudront bien apporter une pierre à l'édifice du renouveau du football algérien. Nous avons besoin d'axer notre travail sur la formation afin d'apporter un maximum de connaissances à nos arbitres actuels et de préparer une nouvelle génération d'arbitres capable de représenter dignement le football algérien.
Allez-vous par exemple faire appel à l'ex-arbitre international Djamel Haimoudi, aujourd'hui établi en France et qui travaille au sein de la fédération française comme formateur '
Je ne peux pas citer des noms pour le moment, mais, croyez-moi, je ne vais exclure personne, surtout pas nos compétences avérées en la matière.
Comment allez-vous procéder pour la désignation des arbitres pour les compétitions nationales, source de beaucoup de suspicion '
(Rire) Je sais que cet aspect suscite beaucoup de curiosité. Pour ma part, je vous dirais que les désignations seront gérées par un logiciel qui est déjà prêt. Je peux vous assurer d'une chose : pas de place aux interventions.
Vous voulez ajouter quelque chose...
Oui, il faut que l'arbitrage algérien retrouve son lustre d'antan. Depuis le passage de M. Belaïd Lacarne à la tête de la CAF, qui a fait un travail colossal dans ce domaine, peu de choses ont été faites. Nous en souffrons aujourd'hui. Il faut donc améliorer le niveau de nos arbitres, cesser avec toutes ces polémiques sur les erreurs d'arbitrage et surtout assurer une bonne présence et représentativité de nos arbitres sur les plans régional, continental et même mondial.
Entretien réalisé par : SAMIR LAMARI