Fini le spectre hydrique

De wilaya dépendante en matière d'eau potable et quoique pauvre en ressources hydriques conventionnelles, Oran est en passe, aujourd'hui, de devenir non seulement autosuffisante, mais « exportatrice » d'eau vers plusieurs wilayas limitrophes. Aujourd'hui, avec l'inauguration par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et la mise en service de la mégastation de dessalement d'eau de mer d'El-Mactaâ, une des plus grandes au monde, l'un des plus épineux problèmes de l'Algérie, celui de la disponibilité des ressources hydriques, aura disparu à jamais. Oran, et d'une manière générale la région ouest du pays, a connu durant les décennies 1970, 1980 et 1990, une grave crise de l'eau. Devant un état de fait, l'Etat a décidé de régler définitivement le problème. Et c'est ainsi qu'à partir de l'année 2000, une première mesure a vu le jour : les transferts d'eau à partir de sources conventionnelles comme les barrages et les forages entre autres. C'était encore insuffisant et il fallait trouver d'autres sources d'approvisionnement. Une première solution est apparue, celle du traitement par déminéralisation des eaux souterraines de Brédéah, dans la daïra de Boutlelis, à l'ouest d'Oran. Et c'est ainsi que sa mise en exploitation a commencé en 2004. Par ailleurs, il a été décidé de mobiliser les eaux superficielles de l'oued Chelif, au niveau des barrages de Kenada et Chelif dans le cadre du projet de transfert dit MAO (Mostaganem-Arzew-Oran). Le projet a été inauguré le 23 février 2012 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La capacité du MAO est de produire environ 540.000 m3/j dont 300.000 destinés à Oran et le reste pour Mostaganem. Cependant, même avec ces quantités d'eau, le problème n'était pas réglé pour autant, particulièrement pour le long terme et pour toutes les wilayas mitoyennes. Décision fut alors prise d'aller vers des sources non conventionnelles d'eau, en l'occurrence le dessalement de l'eau de mer.