Aïn Témouchent fait partie des 33 wilayas qui ont bénéficié d'un projet portant sur la réalisation d'une station de traitement du lixiviat (jus des ordures ménagères).C'est ce qu'a déclaré Abderrahmane Midoun, chef de service technique à l'Entreprise publique de gestion des centres d'enfouissement technique des déchets (EPG-CET) de la wilaya. EIle est implantée au niveau du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda. Selon nos informations, les travaux sont menés sous l'égide de l'Agence nationale de gestion des déchets (AND).
Sur ce sujet, Abderrahmane Midoun, qui s'est exprimé face à la presse, a précisé que le traitement du lixiviat, une matière liquide qui se dégage des ordures ménagères connue sous le nom de "jus de déchets", se fera à travers ce genre de projet lancé par le ministère de l'Environnement au niveau national sachant qu'à ce jour, il existe 33 opérations de traitement du lixiviat à travers le territoire national.
Dans un passé récent, l'Entreprise publique de gestion des centres d'enfouissement technique (EPG-CET) de la wilaya d'Aïn Témouchent avait invité les entreprises économiques spécialisées dans la récupération et le recyclage des déchets en particulier pour la signature de conventions de partenariat avec l'EPG-CET pour l'acquisition des produits récupérés lors de l'opération de tri. Cette opération revêt un caractère économique et environnemental important aussi bien pour l'EPG-CET que pour le Trésor public.
Il est utile de rappeler que lors d'une journée d'étude consacrée au plan de gestion des déchets qui s'est déroulée au siège de la wilaya à l'issue de l'année écoulée, Karim Ouamane, directeur général de l'Agence nationale des déchets (AND), a abordé la politique de gestion des déchets qui s'inscrit en droite ligne avec la stratégie nationale environnementale.
Dans le sillage de cette intervention, le rôle des collectivités locales pour la réussite du plan de gestion a été mis en exergue. À cet effet, il était question de l'élaboration d'un schéma directeur pour chaque collectivité locale, notamment celle qui est en quête de ressources financières supplémentaires, et ce, à la faveur d'un accompagnement assuré par l'Agence nationale de gestion des déchets.
Rappelons qu'à la fin de l'année 2020, la Direction de l'environnement a recensé 41 points noirs liés aux décharges sauvages, selon une étude menée par l'AND. Actuellement, l'EPG-CET compte réactiver les deux décharges publiques de Sidi Boumediene et d'El-Amria qui sont à l'arrêt pour des raisons techniques après un début d'exploitation qui n'a pas duré.
"Nous sommes en train de mettre des mécanismes efficaces en coordination avec la Direction de l'environnement pour la réouverture de ces décharges contrôlées et qui sont fermées actuellement. Sachant que chaque décharge englobe cinq communes, soit 10 communes au total sur les 25 communes couvertes par l'entreprise sur les 28 communes que compte la wilaya.
Quant au reste des communes, à savoir Oued Berkeche, Aghlal et Aoubellil, elles sont prévues dans le programme à venir à la faveur de la signature de conventions avec l'entreprise, afin de les orienter vers le centre le plus proche", a précisé le même responsable.
Concernant les communes qui disposent de conventions avec les centres de traitement des déchets, il leur est strictement interdit d'utiliser les décharges sauvages sur leurs territoires.
Les P/APC ont exposé, par le passé, le problème du lixiviat qui est déversé par les camions de collecte des ordures tout le long de l'itinéraire tracé jusqu'à la décharge contrôlée. De gros efforts ont été déployés, depuis 2019, dans le cadre de l'éradication des points noirs et de la lutte contre l'émanation des odeurs nauséabondes, notamment avec l'acquisition d'un brumisateur ambulant.
M. LARADJ
Posté Le : 11/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M LARADJ
Source : www.liberte-algerie.com