Algérie

finesse et dextérité dans le geste Exposition de poupées japonaises au Bastion 23 à Alger



finesse et dextérité dans le geste                                    Exposition de poupées japonaises au Bastion 23 à Alger
81 poupées japonaises ont choisi de faire une halte heureuse au niveau du splendide Bastion 23, et ce, jusqu'au 17 janvier de ce mois.
Organisée par l'ambassade du Japon dans le cadre d'un programme d'activités culturelles, entamé en février 2012 pour célébrer le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques avec l'Algérie, cette exposition de poupées de différentes tailles rivalisent de dextérité et de précision. Un véritable voyage initiatique à travers le temps et l'espace est offert, au grand bonheur des férus ou des collectionneurs de poupées. Le regard ne peut être qu'ébahi devant cette procession de poupées à la fois élégantes et parlantes. Ces dernières, fabriquées en bois et en argile, renseignent sur un riche passé qui est toujours d'actualité chez certaines familles japonaises. A l'image de la célébration de la fête de la poupée, le Hina Ningyo est célébré le 3 mars de chaque année par les familles qui ont des filles. Les japonais fêtent également la fête des garçons à travers le Gogatsu Ningyo. On peut admirer une figure de guerrier qui part à sa première bataille avec une armure faite de dorures et de tissus nobles.
D'illustres personnages sont mis en exergue à travers une scénographie des plus élaborées. La broderie de Kyoto a été appliquée sur les costumes de trois élégantes poupées. La première intitulée Hanakage, ou l'ombre d'une fleur, raconte l'histoire de la période Edo comprise entre 1600 et 1868, où une jeune fille habillée d'un kimono brodé s'attarde avec subtilité dans l'ombre des fleurs jetées par une pleine lune. Hiyabi est une autre poupée debout avec grâce, enveloppée d'un splendide kimono en soie. Geigi est une poupée avec une ombrelle à la main, représentant une belle courtisane de la période Edo. Le couple Kimekomi-Tachibina met en avant-plan la forme ancienne des poupées Hina en s'appuyant notamment sur la technique Kimekomi, un mélange de céramique et de tissu.
Les figures impériales occupent une place de choix. En effet, les poupées Isogi, Shinna et Kazari sont sapées de magnifiques costumes que la famille impériale portait durant la période Heien entre 794 et 1185. Le samouraï de Kuroda, le kurodabushi est omniprésent. Cette poupée est basée sur la légende d'un homme qui avait englouti du saké dans une large coupe et avait obtenu une lance comme prix. Dohyo est ce grand champion de lutte de sumo qui se plaît à exercer un rituel spectaculaire avant un match. Shunki n'est autre qu'un enfant du printemps. Il semble abosrbé par son jeu sous une aura de lumière. Gosho Ningyo se décline sous la forme de poupées de palais impérial, fabriquées avec de larges têtes et une peau claire pour mieux refléter l'apparence d'un petit enfant.
Des poupées inspirées du théâtre de No, dont les actants ont les visages cachés sous des masques, offre des démonstrations de célèbres rituels de danse avec notamment Shojo, un animal mythologique chinois, vivant sous la mer. Qu'elles soient assises, debout ou allongées, toutes les poupées exposées ont le mérite de livrer un pan sur les us et coutumes du Japon. Un pays surprenant où modernité et anciennes traditions se côtoient sans heurt.


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