Le ministère des Finances a donné son approbation à un projet de relance
de la Bourse
d'Alger à travers l'amendement du règlement général de cette Bourse. C'est ce
qu'a annoncé hier à l'APS le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs, M. Mustapha
Ferfera. Ce dernier a indiqué que le projet élaboré
par la Commission
d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob)
en vue de stimuler le marché des valeurs mobilières se trouve actuellement au
niveau du secrétariat général du gouvernement et sera publié prochainement au
Journal officiel (JO). M Ferfera a par ailleurs
souligné que les modifications apportées au règlement général permettront une
réorganisation de la Bourse
d'Alger avec la création de deux nouveaux compartiments de négociation. En plus
du marché principal réservé aux grandes entreprises, un compartiment dédié aux
PME accompagnées d'un promoteur en Bourse et un marché de blocs des obligations
assimilables du Trésor (OAT) seront ainsi créés. «Cette séparation est
nécessaire parce que les conditions d'introduction en Bourse initialement
fixées s'adressaient à une catégorie d'entreprises dites plutôt grandes. Ces
conditions d'éligibilité sont plus ou moins rigoureuses. Or, la PME n'a pas les moyens
financiers ni l'expérience nécessaire pour éventuellement répondre à toutes ces
conditions et se retrouver cotée sur un marché. Nous avons jugé nécessaire de
les assouplir pour les PME», a-t-il expliqué. L'actualisation des conditions
d'admission pour les grandes entreprises ont permis la révision du capital
minimum libéré dont la valeur a été portée à 500 millions de DA au lieu de 100
millions de DA, initialement exigée. Le nombre d'actionnaires souscripteurs a
également été revu à la baisse. Les nouvelles dispositions, prévues dans le
règlement général modifié, exigent des PME intéressées par une introduction en
Bourse d'avoir publié les états financiers certifiés des deux derniers
exercices, a fait savoir M. Ferfera, relevant
toutefois que les conditions de bénéfice et de capital minimum ne sont pas
exigées. Selon le même responsable, la principale nouveauté de ce marché a
trait à la création de la fonction de l'accompagnateur en Bourse, appelé
également le promoteur en Bourse qui peut être une banque, un établissement
financier ou un cabinet conseil. Le promoteur en Bourse, a-t-il poursuivi, «est
un acteur essentiel, l'entreprise qui ne dispose pas d'un tel accompagnateur ne
sera pas éligible à l'introduction en Bourse». Le compartiment dédié aux PME
englobera les entreprises en quête de financement et d'autres en phase de
création, notamment les compagnies d'assurances qui veulent créer des filiales
pour l'assurance des personnes. «Nous avons un bon nombre de PME qui
souhaiteraient une introduction en Bourse à l'effet de consolider leurs fonds
propres et améliorer leur organisation. Nous pourrons commencer avec une
vingtaine de PME, créatrices de richesses, qui serviront à propulser ce
compartiment», a-t-il souligné. Concernant le compartiment secondaire des
Obligations assimilables du Trésor (OAT), cotées en Bourse depuis février 2008,
les modifications opérées ont permis de transférer officiellement la gestion
des OAT au dépositaire central des titres, à savoir Algérie Clearing. Cette
révision a pour objectif de «lever des contraintes engendrées par la dualité de
gestion de ces valeurs par la
Banque d'Algérie et Algérie Clearing», a-t-il souligné.
D'autre part, M. Ferfera a signalé que le
marché obligataire en Algérie a connu une baisse «significative» en 2011, comparativement
avec l'année 2010. Le même responsable a indiqué que ce marché a atteint un
encours global de 32,36 milliards de DA (mds) en 2011
contre 69,85 mds de DA en 2010 (-53,6%). Selon M. Ferfera, cette baisse est enregistrée sous l'effet
«d'absence d'opérations de renouvellement et d'alimentation du marché à l'issue
de l'arrivée à échéance de 3 des 5 emprunts obligataires cotés en Bourse». Il
s'agit de l'emprunt obligataire d'Air Algérie d'un encours de 14,1 mds de DA, arrivé à terme en décembre 2010, du premier
emprunt obligataire de Sonelgaz d'un encours de 15,9 mds de DA arrivé à terme en mai 2010 et de celui d'Algérie
Télécom d'un encours de 21,5 mds de DA, arrivé à
échéance en octobre 2011. Le DG de la
Bourse d'Alger a par ailleurs affirmé que la Cosob
n'a attribué aucun visa en 2011 pour les emprunts obligataires.
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Posté Le : 30/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com