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Le ministre des Finances, Karim Djoudi, n'a pu s'empêcher, hier mardi, de montrer son exaspération devant les surcoûts, souvent importants, des grands projets d'infrastructures. Et particulièrement les retards dans leur réalisation, ce qui en définitive occasionne des pertes énormes au Trésor. Il a, à l'ouverture de la rencontre sur l'évaluation de la mise en ?uvre du guide de management des grands projets d'infrastructures par la Caisse nationale de l'équipement pour le développement (CNED), estimé que «des lacunes et des insuffisances persistent» en matière de gestion et de maturation des grands projets infrastructurels, notamment les routes, autoroutes, ports et grands ouvrages d'art. Il a ainsi relevé que «malgré l'amélioration constatée en matière d'élaboration des études de maturation, il a été constaté que certaines insuffisances et lacunes persistent, particulièrement en matière de préparation et d'exécution des projets». D'autant que, selon M. Djoudi, ces lacunes se sont traduites «systématiquement par un allongement des délais et une réévaluation des coûts de réalisation» de ces projets. En fait, le guide de management des grands projets d'infrastructures a été mis en ?uvre par la CNED en janvier 2010 et constitue un outil pour mieux suivre, évaluer et contrôler la dépense publique en ce qui concerne les grands projets d'équipement.Mais le retard dans la réalisation de certains grands projets stratégiques, notamment l'autoroute Est-Ouest, avec des surcoûts faramineux, ont exaspéré le ministre des finances, qui a laissé entendre que cela n'est plus dorénavant toléré. Il faut ainsi rappeler à ce niveau que les retards dans la réalisation de certains tronçons de l'autoroute Est-Ouest, et la mauvaise conduite technique des études ont occasionné des litiges et des contentieux financiers importants avec des groupements étrangers chargés de la réalisation de ce projet, dont notamment le consortium japonais, en butte à de grosses difficultés techniques. Or, les missions de la CNED, dont le fonctionnement ne semble pas être vraiment du goût du ministre des Finances, s'articulent autour de la maturation, le suivi de la réalisation et l'évaluation rétrospective des grands projets. Sa mise en ?uvre s'inscrit dans le cadre de l'efficience et la rationalisation des dépenses publiques, notamment celles relatives à l'équipement. La CNED a pris notamment en charge l'évaluation des grands projets, notamment l'autoroute Est-Ouest, le grand transfert d'eau Aïn Salah-Tamanrasset, celui du MAO (Mostaganem-Arzew-Oran), le barrage de Beni Haroun à Mila ou la rocade sud.Les raisons des retards dans la réalisation des grands projets d'investissements qui ont subi des réévaluations de coûts sont notamment «les mauvaises études de maturation, qui ont souvent donné lieu à de mauvaises estimations des travaux à effectuer et des quantités des matériaux de construction nécessaires à la réalisation», avait récemment expliqué le DG de la CNED, ajoutant que «des projets pareils se sont souvent traduits par des surcoûts et des reports de délais de réalisation». Mais, reconnaît-il, «l'estimation des coûts financiers reste difficile à établir avec exactitude dans les projets des travaux publics».




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