Algérie

Finale de la Coupe d'Algérie seniors-garçons, MC Alger 1 - NA Hussein-Dey 0



Le Mouloudia d'Alger réalise le rêve de son peuple en décrochant le trophée de la 52e finale de coupe, hier, face à un NAHD, méritant au vu de son parcours, mais malheureusement pas récompensé. Alger qui rit, Alger qui pleure. Récit d'une finale stressante, pas relevée techniquement, qui consacre un club pas encore sauvé de la relégation. Les fêtes du 8e sacre ne seront totales qu'au lendemain du prochain match des Vert et Rouge, samedi prochain, face au CSC à Bologhine.Le décor fut planté, tôt le matin. A l'ouverture des portes du temple olympique aux coups de 6h du matin. Soit dix heures trente minutes avant le sifflet initial de Mohamed-Abderazak Benouza. Une corvée pour des milliers de fans des deux antagonistes. L'organisation semblait en place, opérationnelle mais peu efficace. Des centaines, voire des milliers de supporters, billets en main, n'avaient plus accès aux tribunes, celles réservées au kop du MCA, surchargées à peine trois heures après l'ouverture du stade. Que faire ' Retourner chez soi ou tenter le diable ' Si certains ont réussi leur «cascade», le plus gros du contingent allait emprunter le chemin du retour à la maison. Devant son téléviseur, sa famille et ses amis, la finale ne manquait pas non plus de piment. Enfin, pas tous les ingrédients nécessaires à l'ambiance de feu réunis au 5-Juillet.Au fil du temps, la dizaine d'heures passées derrière les portails verrouillés de la plus grande enceinte sportive de la capitale, les deux galeries s'impatientaient à voir arriver leurs favoris. Le ciel menaçant, grisonnant, avec bruine intermittente mais aussi quelques éclairs de soleil, a fixé quelques tableaux féeriques sur la structure en béton du temple d'Alger. A 13h, la coquille remplie et colorée, le public se «désaltère» enfin à l'apparition des deux finalistes de la Coupe militaire. Un rendez-vous de qualité moyenne : les footballeurs-djounoud semblaient impressionnés par les images et les sons renvoyés par deux galeries, essoufflées mais pas dégonflées. La grande finale demeurait le test de vérité pour l'imposante assistance !Round d'observation dites-vous 'Le protocole exécuté, les débats s'élanceront à vive allure. Même pas un round d'observation que Benaldjia, le feu follet du Milaha, donne le ton : un cafouillage monstre se crée devant la zone de Chaouchi, les défenseurs mouloudéens n'arrivaient pas à dégager le cuir, celui-ci échoue sous les chaussures de l'ancien attaquant de l'USMA. Le tir s'envole juste au-dessus des bois de Chaouchi (1'). La riposte des Vert et Rouge ne sera pas moindre, le coup franc de Hachoud à l'entrée-est de la zone de Boussouf provoque un cafouillage dans lequel Bachiri, en situation de conclure, n'a pu armer son tir du fait que Bendebka l'a retenu par le bras. Benouza, pourtant près de l'action, laisse le jeu se poursuivre (4'). Un quart d'heure plus loin, le même Bachiri s'illustre en offrant à Gasmi, le buteur des Sang et Or, l'opportunité d'ouvrir le score. Sans le sauvetage de Chaouchi, le Mouloudia, et Lotfi Amrouche surtout, aurait payé cash ses atermoiements que la molle tentative d'Aouadj (22') ne pouvait réparer. La vingtaine de minutes consommées, le match allait connaître un long break sanctionné seulement par deux coups de pied au coin (un pour chaque équipe). Les deux teams s'observeront enfin et, bizarrement, l'initiative qui était mouloudéenne, reviendra aux Nahdistes. Les deux coaches semblaient encore plus tétanisés que leurs joueurs. Amrouche usait des gestes vis-à-vis de son milieu perdu alors que Bouzidi, stressé comme jamais, laissait le soin à son adjoint, Dziri, de replacer le bloc défensif moins rassurant en dépit d'une menace moins évidente des avants mouloudéens. Le sifflet libérateur de Benouza, dont l'irréprochable condition physique agrémentait la maîtrise technique du chevalier du sifflet oranais, mettra un terme à une première mi-temps livrée à deux vitesses.Hachoud propulse le DoyenLe retour des vestiaires, où les acteurs de la 52e finale ont passé plus de vingt minutes, n'offrira point le tonus infernal affiché par les deux formations au starter initial. Les déchets techniques (passes sans destinataire) ont marqué le premier quart d'heure, sans attrait, du second acte.De la crispation qui poussera Seddiki à offrir la première occasion valable de cette seconde mi-temps, un contre mené par Derrardja qui sollicitera en profondeur Aouadj dont la «deux pointes» échouera au-dessus des bois de Boussouf (62'). Les gradins, eux, sont aphones. Les quelques sifflets sont de Mohamed Benouza, las de sanctionner les fautes à répétition et les simulations entraînant un arrêt de jeu forcé. Soudain, le stade reprend ses «vociférations» et les joueurs un peu de leur vitalité. Un «tonnerre» incarné par ce foudroyant tir des 25 mètres de Hachoud, à la conclusion de la première véritable action collective orchestrée par l'attaque mouloudéenne (82'). Un maître-tir qui a mis KO le NAHD incapable de revenir dans le reste d'un match techniquement de modeste qualité, tactiquement verrouillé et à l'intensité crispante.Le Doyen peut célébrer modérément ses 95 ans : ce MCA n'inspire rien de bon pour l'avenir du club. Quant au NAHD, la défaite est, comme un fruit précoce, amère mais cet esprit est à consolider. L'avenir est certainement en Sang et en Or.M. B.Fiche technique Alger, stade du 5-Juillet, temps couvert, terrain en bon état, affluence nombreuse estimée à 70 000 spectateurs, arbitrage de M. Benouza assisté de MM. Etchiali et Gourari. 4eme arbitre : Houasnia.But : Hachoud (82') MCA.Avts : Kacem (33'), Hachoud (78') MCA, Seddiki (51') NAHD.MCA : Chaouchi, Hachoud, Zeghdane, Bachiri (Bouhenna, 89'), Demou, Kacem, Gourmi, Karaoui, Derrardja, Mokdad, Aouadj (Boucherit, 87'). Entr. : Amrouche-Lazizi.NAHD : Boussouf, Ouali, Ghazi, Herida, Zeddam, Seddiki, Bendebka, Ouhadda, Choubani, Gasmi, Benaldjia (Mbingui, 80'). Entr. : Bouzidi-Dziri.A CHAUDYoucef Bouzidi (entraîneur du NAHD) : «Dommage !»«Mes joueurs ont fait ce qu'il fallait. Malheureusement, en finale, il y a des moments que certains de mes joueurs ne maîtrisent pas. Je suis déçu pour eux et pour notre nombreux public.»Lotfi Amrouche (entraîneur du MCA) : «C'est un rêve d'enfance»«Le sacre est mérité. Mon équipe a bien géré la rencontre. On pouvait plier le match, dont le niveau technique n'était pas fameux, en première période. On a connu des moments de frayeurs. L'essentiel est là , la victoire nous sourit. C'est un rêve d'enfance qui se réalise. Merci à nos supporters qui ont cru en nous.»




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