Tragédie grecque à Lisbonneticle La Grèce est devenue Championne d?Europe de football en battant hier au stade da Luz de Lisbonne le Portugal (1-0) grâce à un superbe heading de Angelos Charisteas qui a reprit un centre de Katsouranis. On jouait à peine la 57? de jeu et tous les observateurs s?attendaient à un retour en force des poulains de l?entraîneur Scolari. Il n?en fût rien puisque le Portugal ne pourra jamais plus revenir au score malgré les rushs de Ronaldo, de Deco, Rui Costa ou Nuno Gomes. A l?image d?un Figo fatigué et hors du jeu, la sélection portugaise ne pourra à aucun moment prendre à défaut la défense grecque qui saura gérer le score et cette fin de match. Au coup de sifflet final de l?arbitre, la Grèce venait de créer la plus grosse surprise de cet Euro. Dès lors la fête portugaise fut gâchée par cette équipe hellène qui a déjà créer pas mal d?ennuis à d?autres grosses cylindrées de ce tournoi européen comme la Tchèquie ou la France mais aussi en créant l?exploit de battre par deux fois le pays organisateur. Les portugais, soutenus par plusieurs milliers de supporters présents dans l?enceinte du stade, se sont effondrés sur cette pelouse qui n?a pas répondu à l?attente de tout un peuple qui se préparait à faire une grande fête. Scolari, l?entraîneur brésilien du Portugal, dans sa première déclaration après match, demandera pardon à un peuple en larmes.A Athènes, une explosion de joie a retenti dans toute la ville. Sur la place de la mairie où un écran géant avait été érigé, quelque 2.000 personnes ont sauté en l?air en criant leur bonheur. Une nouvelle ovation a salué le moment ou le capitaine de l?équipe grecque, Theodoris Zagorakis, a soulevé la Coupe Henri Delaunay. Dès les premières minutes suivant la fin du match, des dizaines de voitures circulaient dans le centre de la capitale, avertisseurs bloqués, le drapeau grec au vent, se rendant vers la place Omonia, au centre ville, lieu traditionnel des festivités sportives. Un feu d?artifice était tiré du haut de la colline du Lycabette qui domine Athènes tandis que les cloches des églises sonnaient à toute voléee. Le but vainqueur d?Angelos Charisteas avait déjà été accueilli par des cris et un concert de klaxons et de sirènes tandis que des feux d?artifice et des pétards éclataient. A Héraklion en Crète (sud), dans le stade où ils avaient assisté à une réunion internationale d?athlétisme, les spectateurs ont suivi le match sur un écran géant et sont descendus sur la piste saluer la victoire par un cri hallucinant. En un mot ce fut la grande joie qui accompagne la victoire d?une équipe qui a su forcer le destin comme elle a su renverser tous les pronostics.
Posté Le : 05/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Hammou
Source : www.elwatan.com