Finale de Coupe d’Algérie demain à 16h La JSK décidée à perpétuer sa légende !

Une fois de plus, la Jeunesse sportive de Kabylie a rendez-vous avec l’histoire, elle qui a souvent vécu ce genre d’évènements exceptionnels avec une solennité sans pareil et surtout une rage de vaincre légendaire qui cadre bien avec le caractère fougueux du montagnard sans peur et sans reproche.
Et si l’on rappellera que le club-phare de Kabylie n’a pas goûté à la joie et l’ivresse de la Coupe d’Algérie depuis dix-sept ans, soit près de deux décennies, ce qui n’est pas peu pour un club prestigieux qui a régulièrement tiré son épingle du jeu dans la cour des grands, et ce, sur le double plan national et africain. Certes, il y eut ces trois coupes de la CAF consécutives au début des années 2000 puis cette demi-finale de Ligue des champions africaine qui a laissé bien des regrets cette saison contre le Tout-Puissant Mazembe, mais il y eut aussi ces deux coupes d’Algérie perdues en 1999 puis en 2004 face à l’éternel rival, l’USM Alger que les supporters kabyles ont eu beaucoup de mal à digérer. C’est peut-être toute cette succession d’évènements ratés de peu qui expliquent la soif de vaincre des Kabyles cette année et cette envie de rattraper l’histoire qui passe par une envie folle de renouer avec le succès en Coupe d’Algérie et de ramener une fois de plus le sacré trophée de la République en Kabylie. Pourtant, après avoir battu petitement à Tizi Ouzou la modeste formation du CRB Sedrata lors du premier tour de l’épreuve populaire (2-0), les Kabyles ne misaient pas trop sur un parcours aussi rassurant en Coupe d’autant plus que la saison dernière, ils ont été drôlement contrariés dans leur dessein noble à Batna en demi-finale. Puis, il y eut ce tirage au sort favorable qui permit aux Canaris de se défaire plus ou moins aisément au stade du 1er Novembre d’abord du Mouloudia d’El-Eulma en 8e de finale (3-2), puis du Chabab de Belouizdad en quart de finale (4-2) et enfin contre le Mouloudia d’Oran en demi-finale (2-1).
Et le fait de se propulser en finale de Dame Coupe aura permis à la JSK de vaincre le signe indien et de se payer ainsi le luxe de disputer sa 9e finale de l’histoire, sept années seulement après avoir perdu sa dernière finale face à l’USM Alger.
Du coup, c’est toute la Kabylie qui se dresse comme un seul homme derrière ces Canaris devenus soudainement conquérants pour amadouer la grande Dame et caresser le rêve fou de lui faire grimper les chemins qui montent vers les monts du Djurdjura. “Plusieurs générations de vos aînés ont goûté au bonheur de la Coupe d’Algérie et ont donné tant de fierté à la Kabylie. Alors, à vous de de relever ce nouveau grand défi et de rentrer dans l’histoire”, a lancé à ses joueurs le président Hannachi au moment où ses poulains s’apprêtaient à quitter Tizi Ouzou jeudi dernier en fin d’après-midi pour rallier la capitale pour motiver les troupes et mettre tout un chacun devant ses responsabilités à la veille d’un rendez-vous aussi historique. Cela semble avoir dopé la bande à Belhout qui, du coup, a prêté serment pour ne pas revenir les mains vides ce dimanche soir et ramener dans leurs bagages cette fameuse coupe d’Algérie que toute une région attend avec une frénésie. Après Mouloud Iboud qui a eu l’insigne honneur d’être le premier capitaine de la JSK à brandir le trophée en 1977 devant le président défunt Houari Boumediene, ensuite Ali Fergani en 1986 des mains du président Chadli Bendjedid, puis Mourad Amara en 1992 à Oran devant le regretté président Mohamed Boudiaf et enfin en 1994 où Rachid Adane recevait pour la dernière fois le trophée du temps du président Lamine Zeroual, qui de Douicher ou Rial pourrait prétendre, en ce dimanche de fête universelle, à ce grand honneur de la République devant le président Abdelaziz Bouteflika. Certes, la tâche sera certainement rude face à une très bonne équipe de l’USM El-Harrach mais les Canaris croient en la victoire finale car un peu partout en Kabylie, l’on se plaît à rappeler que la JSK a déjà remporté quatre coupes d’Algérie sous le règne de … quatre présidents ! Alors pourquoi pas une cinquième sous l’ère Bouteflika. La tradition sera-t-elle respectée ce dimanche ? En tout cas c’est le vœu pieux de milliers de supporters kabyles follement amoureux de leurs couleurs et de leur terroir !