Algérie

Fin du litige sur les prix du gaz



La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupe espagnol Naturgy ont indiqué avoir récemment signé des avenants aux contrats de vente de gaz. Après des négociations qui ont duré de longs mois, les deux parties expriment leur volonté de renforcer leur « alliance stratégique ».Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le contentieux lié aux prix du gaz qui a opposé la compagnie nationale Sonatrach à la société espagnole du secteur de l'énergie Naturgy connaît enfin son épilogue. Les deux groupes font table rase en signant des accords portant sur la commercialisation du gaz. La signature de ces avenants aux contrats de vente de gaz vient donc mettre fin au litige qui a marqué les relations entre les deux parties durant une certaine période. « La signature de ces avenants permettra de sceller une alliance stratégique engagée par les deux compagnies depuis de longues années », a indiqué, jeudi dernier, à Alger, le président-directeur général du groupe Naturgy, Francisco Reynès, en marge du forum d'affaires algéro-espagnol, qui s'est tenu à l'hôtel El-Aurassi.
Il ajoutera que cette démarche traduit la volonté des deux groupes de :« perpétuer une collaboration fructueuse et basée sur une vision à long terme ». Francisco Reynès explique que l'Espagne compte sur ce partenariat-clé, pour être sûre « de pouvoir s'approvisionner en gaz naturel fiable et ultra-compétitif». L'union entre Sonatrach et Naturgy ne peut ainsi être que « bénéfique pour les deux pays tant sur le plan économique que sur le plan social». Pour sa part, le P-dg de Sonatrach, Toufik Hekkar, qui intervenait, lui aussi, lors de ce forum, a estimé que cet accord « renforcera davantage la position de Sonatrach dans le marché espagnol». Il a précisé que la signature de ces avenants aux contrats gaziers est l'aboutissement de cinq mois d'âpres négociations avec le partenaire espagnol, ajoutant que « l'existence de ces avenants date des années 1970». Il n'omettra pas de souligner que Sonatrach « vend pas moins de 12 milliards m3 de gaz naturel en Espagne ».
L'Algérie et l'Espagne souhaitent approfondir leur collaboration
Le forum d'affaires algéro-espagnol a été l'occasion pour les deux pays de réaffirmer leurs velléités de hisser les relations bilatérales à un certain niveau de complémentarité, et ce, sur les volets économique et social. Le Premier ministre Abdelaziz Djerad et son homologue espagnol, Pedro Sanchez, qui chapeautaient ce rendez-vous, ont, pour le coup, encouragé les différentes institutions, dont les organisations patronales algériennes et espagnoles, à intensifier les échanges et les rencontres. Abdelaziz Djerad rappelle que la crise induite par l'apparition du Covid-19 «a fortement impacté les relations commerciales entre les deux pays». Il estime, toutefois, que sur le volet économique, l'Espagne comme l'Algérie «sont parfaitement en mesure de se relever en tentant de créer de nouvelles opportunités et de chercher de nouveaux moyens susceptibles de mettre à profit notre alliance stratégique».
Cette crise mondiale, insiste-t-il, «constitue une occasion en or pour nos deux pays d'approfondir notre collaboration dans différents domaines tels que l'énergie, le transport, la technologie, l'environnement...». Confortant le discours de son homologue, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a déclaré que la conjoncture sanitaire que vit le monde aujourd'hui « nous pousse à repenser notre façon de répondre aux nouvelles exigences ». Il souhaite, par conséquent, que les liens entre l'Algérie et l'Espagne se raffermissent mais surtout qu'ils se déploient « dans les domaines comme la médecine et la pharmacie ». Pedro Sanchez a, par ailleurs, mis l'accent sur l'urgence d'impulser l'économie des pays « en réfléchissant aux meilleurs moyens de générer des postes d'emploi et de faire travailler les jeunes ».
Un autre membre de la délégation espagnole a, de son côté, manifesté un grand optimisme et dit s'attendre à une « très probable ouverture » du champ d'investissement en Algérie, mettant en avant «les efforts fournis par le gouvernement algérien dans le sens de l'éradication de la bureaucratie et de la facilitation des procédures administratives». Procédures qui rendent l'acte d'investir presque « impossible », relève-t-il.
D'ailleurs, ce dernier augure un changement salutaire en la matière, en se réjouissant particulièrement de la levée de la règle de 49/51%. Un élément qui, d'après lui, changera probablement la donne en matière d'investissement étranger en Algérie. Les travaux de ce forum ont regroupé près d'une cinquantaine d'entreprises et d'organisations patronales des deux pays. L'investissement et les opportunités de partenariat ont, entre autres, été les thèmes principaux qui ont marqué les discussions entre les participants.
M. Z.


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