Algérie

Fin de semaine très morose



Fin de semaine très morose
Après l’accord des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro pour un nouveau plan d’aide à la Grèce le 21 juillet, les places financières avaient bien réagi, mais l’optimisme est vite retombé. Déjà très nerveuses, les Bourses mondiales accusaient le coup hier après la menace de Moody’s d’abaisser la note de la dette espagnole. Ceci relance les craintes sur la crise de la dette en zone euro, et après les chiffres très décevants de la croissance américaine. «Il s’agit d’une très mauvaise nouvelle. On s’attendait à ce que les agences de notation continuent à mettre la pression sur la Grèce, mais on pensait que les autres pays comme le Portugal, l’Italie ou l’Espagne allaient enfin un peu respirer», a commenté un analyste parisien. Hier matin, l’agence de notation Moody’s a menacé d’abaisser d’un cran la note de la dette espagnole, actuellement à «Aa2», évoquant «une vulnérabilité croissante à la tension du marché». Pour l’agence, la pression sur Madrid pourrait être exacerbée par l’accord européen d’aide à la Grèce, qui a «créé un précédent» en impliquant le secteur privé et marqué un accroissement du risque pour les investisseurs détenteurs d’obligations de pays fragiles de la zone euro. A 14h GMT, Paris reculait de 1,98%, Francfort de 1,26%, Londres de 1,43% et Madrid de 1,13%. Au bout d’une semaine, elles ont perdu entre 2 et 5%. Cet avertissement enfonce les marchés dans les tourments de la crise de la dette qui les fait tanguer depuis des mois, alors que les investisseurs sont toujours inquiets par l’autre problème de dette du moment, celle des Etats-Unis. Sans compter les chiffres décevants de la croissance américaine - à 1,3% en rythme annuel au deuxième trimestre, là où les économistes tablaient sur 1,8%. Enfoncée par ces mauvaises nouvelles, la Bourse de New York a ouvert en nette baisse : le Dow Jones perdait 1,01% et le Nasdaq 1,11%. Après l’accord des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro pour un nouveau plan d’aide à la Grèce le 21 juillet, les places financières avaient bien réagi, mais l’optimisme est vite retombé. «L’accord européen n’a pas du tout réussi à calmer les esprits. Les risques de contagion sont toujours là et la boîte de Pandore est ouverte puisque les dirigeants européens ont accepté l’idée qu’un Etat de la zone euro pouvait désormais être en défaut de paiement», a commenté l’analyste parisien, cité par AFP. L’euro, pénalisé en début d’échanges par ces craintes de contagion, remontait face à un dollar plombé par les chiffres du PIB américain : vers 14h GMT, la devise européenne valait 1,4374 dollar contre 1,4324 dollar jeudi soir. Les mauvaises nouvelles s’accumulent en ce moment pour les marchés qui continuent à avoir des sueurs froides au sujet de la dette américaine, puisque les discussions entre les responsables politiques américains sur le relèvement du plafond de la dette avant la date butoir du 2 août sont toujours dans l’impasse. En Asie, Tokyo a reculé de 0,69%, Hong Kong de 0,58% et Shanghai de 0,26%.


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