Quelque 80 marches visant à protester contre les bombardements israéliens et l'assassinat de civils à Ghaza ont été organisées samedi dans de nombreuses villes de l'Hexagone, comme Toulouse, Lyon, Marseille, Nantes ou Lille. Mais c'est à Paris que la mobilisation a été la plus importante.
Partie de la place de la République jusqu'à la Nation, la marche de soutien de Paris a réuni, selon les organisateurs, 100 000 personnes, 30 000, selon la préfecture de police. Le parcours a été encadré par un impressionnant dispositif de sécurité, d'environ 3500 policiers. Mais contrairement à la marche de la semaine dernière qui a connu une fin houleuse, à cause de l'irruption des casseurs dans le cortège, celle d'hier s'est déroulée dans de meilleures conditions. Les slogans scandés par les manifestants ont connu, eux aussi, une forme de radicalisation à cause notamment des images dures diffusées par les télévisions et montrant les bombardements de civils et les massacres d'enfants. Ainsi, pouvait-on entendre tout au long du trajet « Israël assassin, Sarkozy complice », « Enfants de Ghaza, enfants de Palestine, c'est toute l'humanité qu'on assassine », ou encore « Nous sommes tous des Palestiniens ». Idem pour le contenu des pancartes et des banderoles brandies par les marcheurs. Beaucoup ont d'ailleurs découpé la une du journal l'Humanité qui montre des images d'enfants ghazaouis blessés, les visages tuméfiés et terrifiés par la peur et la mort.On pouvait également lire « Stop aux accords avec Israël, pas de commerce avec les criminels », « stop au terrorisme israélien et américain en Palestine », ou encore « La Palestine vaincra, la Palestine vivra ». Les régimes arabes n'ont pas eux aussi échappé à la vindicte populaire. Traités de « dictatures », les manifestants leur ont reproché leur passivité. Pis, ils les ont accusés de complicité dans la terreur que connaît actuellement la bande de Ghaza. D'autres jeunes venus visiblement des banlieues scandaient à haute voix « Allah Akbar » (Dieu est grand), tandis que le mouvement « Les indigènes de la République » distribuait tout au long du parcours de petits flyers soutenant le Hamas et appelant à la résistance armée contre Israël. En tête de la marche, un organisateur, visiblement de l'extrême-gauche, enflammait les foules via un puissant haut-parleur. « Israël dit qu'elle fait la guerre aux terroristes », dit-il en criant. « Est-ce que les enfants assassinés dans une école gérée par l'ONU sont des terroristes ' », s'interroge-t-il. La foule répond en ch'ur : « Non ». Il récidive : « Est-ce que les femmes sont des terroristes ' Est-ce que les maisons de Ghaza abritent des terroristes ' Est-ce que tous les enfants, les filles et les civils, bref les 800 personnes tuées et les 4000 blessés, sont tous des terroristes ' », « Non, non et non », répondent les marcheurs en colère. A Nation, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de Ghaza. Les organisateurs ont ensuite appelé les démocraties occidentales à intervenir pour arrêter les massacres et demandé des sanctions contre le régime de Tel-Aviv.
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Posté Le : 12/01/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Farah
Source : www.elwatan.com