Fin de parcours d'une équipe périmée

La sélection nationale de football a gagné son dernier match des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations de 2012 face à la République centrafricaine (2-0) dimanche soir au stade du 5-Juillet. Des voix se lèvent, déjà, pour parler de réveil, de renouveau' de cette sélection arrivée pourtant en péremption.
On aurait bien voulu voir ces mêmes joueurs faire l'effort de limiter les dégâts au Maroc ou s'imposer face à la Tanzanie en Algérie ou encore revenir avec un nul de Centrafrique. Le résultat est là. Les Verts qui avaient pourtant atteint les demi-finales lors de la dernière CAN d'Angola se font éjecter de la prochaine phase finale comme de vulgaires débutants. C'est complètement illogique même si en Algérie, on ne retient pas les leçons. Cela s'est vérifié après les Mondiaux de 1982 et 1986. On avait pourtant appelé à des changements après le Mondial-2012, constatant que l'équipe et son staff étaient arrivés à terme. Ils ne pouvaient pas donner plus. La date de validité étant consommée, il fallait renouveler le «stock» avant de voir des complications surgirent. Rien à faire. L'arrivée d'Abdelahak Benchikha n'a pas arrangé les choses, celle de Vahid Halilhodzic est venue en retard, l'Equipe nationale étant hors course. C'est dire qu'il est encore trop tôt de parler de renaissance, beaucoup de travail reste à faire. D'ailleurs, il faudra commencer par se réconcilier avec les supporters et gagner leur confiance et ceci passe forcément par des résultats positifs. Le public du 5 -Juillet étant un fin connaisseur du football, il n'a pas jugé utile de faire le déplacement au stade, et faire des sacrifices pour des joueurs qui, eux, n'en faisaient pas. Il ne sert à rien de bomber le torse aujourd'hui et être fier d'une victoire qui est synonyme d'une défaite. Le bilan est négatif. C'est une réalité et il devrait y avoir des sanctions car les sélectionneurs qui se sont succédés à la tête de la sélection ne sont pas les seuls coupables de cette élimination de la CAN-2012. Et les responsables de la Fédération algérienne de football ' Ne sont-ils pas fautifs aussi pour les choix des entraîneurs et de cette politique, celle de faire de certains joueurs des intouchables ' Pourquoi avoir focaliser l'attention des supporters sur le sélectionneur lors de la débâcle de Marrakech alors que les raisons étaient ailleurs ' Il y a aussi beaucoup à dire sur le comportement de certains joueurs qui n'ont pas honoré les couleurs nationales sur le terrain et même en dehors. Beaucoup a été dit sur le comportement négatif de certains joueurs dits cadres, lors de différents stages. La sélection nationale n'est pas un club où on peut tolérer certains comportements. Il s'agit de l'image d'un pays. Elle doit être préservée et non ternie. Ce n'est pas cette victoire face à une modeste équipe centrafricaine qui va effacer cette partie noire de l'histoire des Verts. L'Algérie a besoin d'avoir des joueurs qui s'investissent pleinement et qui se donnent à fond sur le terrain. Il n'est pas question ici de remettre en cause l'amour de la patrie même s'ils ont été grassement payés. Il ne faut cependant pas nier que Antar et certains de ses camarades ne peuvent plus donner plus, ils doivent céder leur place. Il est temps de redescendre du nuage d'Omdurman, le temps ne doit pas s'arrêter. Les Mondiaux de 1982, 1986, 2010 et la CAN-2010 sont derrière. Aujourd'hui, il faut aller de l'avant et voir loin. Le Mondial de 2014 commence aujourd'hui. Le choix des joueurs aussi. Il y a des jeunes talents qui peuvent rendre service à la sélection. D'autres devront quitter les Fennecs, c'est la loi du sport. Halilhodzic le sait, il a déjà commencé la purge'