Fin de mission pour la commission de reconnaissance

Les moudjahidin d’Oran s’indignent La nouvelle de fin de mission de la commission de validité de qualité de moudjahid, annoncée par M. Cherif Abbès, ministre des Moudjahidin, est tombée telle la foudre sur les moudjahidin, particulièrement ceux qui ont introduit leur dossier au niveau des commissions de wilaya de reconnaissance. Sur la place d’Oran, les moudjahidin n’ont pas caché leur indignation face à cette annonce qui, soulignons le, n’est pas encore notifiée. «C’est le congrès de l’ONM qui a préconisé le gel de la commission nationale de reconnaissance des moudjahidin en 1996, voilà donc 10 ans que cette commission n’a pas siégé et que les moudjahidin n’ayant toujours pas bénéficié de la reconnaissance attendent sa relance», a affirmé un moudjahid. D’autres diront «il n’y a pas que des moudjahidin qui n’ont toujours pas la reconnaissance et qui espéraient la relance de la commission, il y a des chouhada dont les familles demandent l’octroi de la fiche communale», précisera un membre de la commission de reconnaissance de la wilaya d’Oran. Laquelle commission a pour bureau le siège de l’ONM, toutefois les dossiers des personnes postulant à la reconnaissance sont déposés au niveau de la direction des moudjahidin de la wilaya d’Oran, qui les transmet par la suite à cette commission pour étude. Plus de 200 dossiers sont enregistrés chez la commission de wilaya d’Oran. Un de ses membres dira «parmi les postulants à la reconnaissance, on retrouve des combattants dans les rangs de l’ALN, des prisonniers ayant présenté des justificatifs établis par le ministère de la Justice attestant qu’ils ont effectivement été dans la prison d’El-Hamri. D’autres ont présenté des attestations d’avoir été emprisonnés dans les camps, on ne peut refuser la reconnaissance à ces moudjahidin même s’ils se sont tardivement manifestés pour une raison ou une autre». Il faut savoir que parmi les chouhada dont les dossiers n’ont encore pas connu d’aboutissement, figurent des chefs de régions pendant la guerre de libération. Ceci à l’exemple de Belatrous dont la famille vit dans des conditions lamentables. Les moudjahidin de la wilaya d’Oran que nous avons rencontrés ont affirmé leur souhait de voir le ministre revenir sur cette décision qui lèsera les moudjahidin n’ayant pas bénéficié de leurs droits, ni de la reconnaissance de leur participation à la guerre de libération du pays.