Algérie

Fin de mission imminente pour le gouvernement en place



Le casting pour le recrutement des nouveaux ministres bat son plein. L'actuel exécutif a reçu des instructions de réduire ses activités aux seules affaires courantes, tout en évitant toute activité publique. La nomination d'un nouveau gouvernement devrait intervenir dans les tous prochains jours. Les curriculum vitae de plusieurs postulants sont passés à la loupe. Des cadres dans les différents ministères mais également des walis sont susceptibles de faire leur entrée dans le gouvernement post-élection présidentielle. S'il a promis l'entrée de nouvelles figures, notamment des jeunes âgés d'à peine 26 ans, Abdelmadjid Tebboune n'a pas dévoilé plus au sujet de ses intentions. On sait, d'ores et déjà, qu'un nouveau département dédié au numérique verra le jour. Lors de sa première sortie publique, Tebboune l'avait annoncé. Pour le reste, les spéculations vont bon train et les postulants persuadés d'être ministrables sont légions. Sans appartenance politique revendiquée, le nouveau locataire d'El-Mouradia ne dispose pas de la base partisane dans laquelle il aurait été possible de puiser. Ses soutiens déclarés auprès de la classe politique ne sont pas très nombreux. A l'exception de quelques partis pas très visibles qui lui ont clairement apporté leur soutien, les autres formations ont soit misé sur un autre candidat soit se sont abstenues de donner des consignes de vote claires à leurs bases. Le FLN, avec une erreur d'aiguillage qui va certainement un peu plus renforcer son isolement, n'est pas le mieux indiqué pour offrir au Président d'éventuels ministres. Pour l'opposition, il serait probablement trop tôt pour cette dernière de se prononcer sur une éventuelle entrée au gouvernement. Et pour cause, quelle que soit la composante du prochain gouvernement, sa durée de vie ne pourra être que courte. Le président de la République a, en effet, promis une révision profonde de la Constitution qui sera suivie par une refonte de la loi électorale. Un processus devant inéluctablement aboutir à une dissolution de l'Assemblée populaire nationale, actuellement en sursis, et la convocation d'élections législatives. Une consultation qui sera certainement le reflet de la reconfiguration de la classe politique. En perte de vitesse, les partis traditionnellement majoritaires qu'ont été, pendant de longues années, le FLN et le RND passent par une zone de turbulences avec des crises internes amplifiées par une conjoncture qui ne jure que par le changement.


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