Algérie - Revue de Presse

Fin de la visite du président de la République à l?ouest du pays



Le coup de colère de Bouteflika Le projet des 1000 places pédagogiques réalisé à Es Sénia sur le site de l?ancien USTO devenu IGCMO (Institut de génie civil et de mécanique d?Oran), inauguré hier matin par le chef de l?Etat, aura sans doute été celui qu?il a contesté le plus durant ces trois jours de visite marathonienne. Oran. De notre bureau « Les études sur le plan esthétique sont parfaitement contestables. Vous ne pouvez pas réaliser un campus comme il en existe en Amérique, en Suède ? », interroge-t-il avant d?enchaîner : « Vous vous enfermez dans des lignes monotones, sans aucune innovation, on dirait des casernes comme ça ! », juge-t-il. Cet ensemble est formé de 4 amphithéâtres, 30 salles de classe, 8 laboratoires et un bloc administratif. Auparavant, le président de la République a demandé à connaître le bureau d?études et on lui a répondu qu?il était local et qu?il a été retenu suite à un concours d?architecture. « Vous avez là des projets qui ont une portée historique et qui reflètent l?image du pays », devait-il alors faire remarquer avant de lancer ses critiques. Juste auparavant et sur le même site, il devait également procéder à la pose de la première pierre pour la réalisation d?un bassin de carène et de man?uvrabilité pour le département de génie maritime. A noter à ce propos qu?un institut spécialisé en génie maritime a été construit dans les années 80, mais le projet n?a pas pu être achevé et les bâtisses restées en l?état durant des années ont finalement été cédées à l?université d?Es Sénia pour abriter des filières comme les sciences commerciales. Ce site situé à proximité de l?IGCMO garde toujours son appellation d?origine, IGMO. Son troisième de jour de visite, il l?avait entamé sur le site de construction de la grande mosquée d?Oran. Ce projet en est à sa deuxième opération et il en manque quatre autres qui ne sont pas encore entamées faute de ressources financières. Sur une estimation globale de 4,22 milliards de dinars, le projet n?en a consommé que 573,7 millions de dinars pour les gros ?uvres de la salle de prière (800 fidèles, 1700 avec l?esplanade), le minaret (un des points les plus hauts d?Oran avec ses 90 m), etc. Un parking sur deux niveaux est prévu pour une capacité de 252 véhicules. Au sujet du temps de réalisation, on compte cette fois encore sur les Chinois pour faire des miracles. « L?entreprise chinoise, qui a déjà réalisé les premières opérations après la première intervention de Batior avec laquelle on a résilié le contrat, est prête, mais on manque de finances », lui a-t-on confié. « Qu?est-ce qui vous a retardé (wach âtlak) ? Il faut puiser d?un programme spécial », lance-t-il vis-à-vis des autorités des affaires religieuses, à leur tête le ministre, M. Ghlamallah. M. Bouteflika qui a trouvé que la mosquée de Mostaganem était un chef-d?oeuvre qui mérite qu?on s?en inspire a également suggéré de faire venir des artisans de Nedroma pour les travaux d?embellissement. A quelques mètres de là, la trémie de la cité Djamel a été également incluse dans le programme pour la pose de la première pierre, un projet qui va désengorger ce carrefour important prévu également sur le tracé du tramway. L?autre grosse plaie d?Oran concerne les rejets des eaux usées qui ont nécessité la réalisation d?une tranche d?urgence, dont la station de Sidi Chahmi présentée à la délégation présidentielle. Le projet dans sa globalité englobe 8 stations réparties sur 28 km de canalisations et 9 km de galeries souterraines. La zone allant de Sidi Chahmi à Bir El Djir avait enregistré des rejets importants qui se déversaient dans la nature avec tous les risques encourus, autant sur la santé que sur l?environnement. La deuxième tranche du projet concernera une grande station de refoulement (240 000 m3/j) et des bassins de confinement dotés de système d?épuration des odeurs pour stocker les rejets pendant deux jours en cas de panne mécanique ou électrique. Sur un autre registre, la firme privée Inotis, implantée dans la zone industrielle d?Es Sénia et qui fabrique des produits et des tissus à usage médical et hygiénique, est l?une des entreprises privées de production visitées. « Cela nous change des fabricants de limonade », avait-il ironisé le premier jour à la zone d?activité de Hassi Ben Okba où on lui a présenté la sarl Infra-bitume (stockage et transformation). Le même jour, à Hassiane Toual, dans la commune de Benfréha, on lui a également présenté le projet de réalisation de l?unité de plaques de plâtre de type Knauf, une spécialité allemande. Le partenaire germanique de cette unité de l?ancien géant ERCO a montré sa disponibilité pour un transfert technologique avec un programme de formation et de partenariat avec l?université et de savoir-faire dans un domaine nouveau en Algérie. Avant de reprendre le départ vers la capitale, la dernière remarque du chef de l?Etat a été son opposition à céder par adjudication des terrains situés sur le tracé des pénétrantes. La vision urbanistique des responsables d?Oran prévoit d?installer des commerces et des showrooms sur les tracés des pénétrantes.


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