Le pavillon américain sera présent lors de la prochaine Foire internationale d'Alger (FIA) avec pas moins de 40 entreprises américaines qui se sont déjà engagées, a annoncé mardi Smaïl Chikhoune, président de l'US-ABC, qui n'a pas exclu la possibilité d'atteindre 50 compagnies dans les semaines à venir. La visite, à Alger, de la trentaine d'hommes d'affaires américains, représentant 24 entreprises US, à l'invitation du US-Algeria Business Council (US-ABC), s'est achevée hier. Un point de presse a été organisé la veille, en fin d'après-midi, au World Trade Center Association Algeria (WTCAA), par Smaïl Chikhoune, Mme Elisabeth Lord-Stuart et Don Deline, respectivement, président, directrice des opérations, et président du Conseil d'administration de l'US-ABC, pour faire un bilan du séjour et évoquer les perspectives de coopération. « Quand je vois ce qui a été réalisé ici, je me dis que c'est le bon moment de s'installer », a affirmé Don Deline, qui porte également la casquette de vice-président de Haliburton chargé des relations avec le gouvernement, précisant qu'il s'agit là d'un « point de vu personnel ». Car, si les hommes d'affaires américains « se sont montrés très intéressés par les projets en cours en Algérie », il n'en demeure pas moins que nous ne sommes pas encore au stade de l'investissement direct. « C'est juste le début. Nous allons encourager cet enthousiasme » qui devrait se prolonger par des visites futures, selon Don Deline. La délégation a rencontré le Chef du gouvernement et 8 ministres dont ceux des Travaux publics, des PTIC, des Ressources en eau, de la PME, des Transports, les Finances, le MIPI, et le ministère de l'Energie. Les hommes d'affaires américains ont, par ailleurs, rencontré des responsables de Sonatrach, des représentants du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Don Deline a fait état de « discussions concrètes » en cours, mais il s'est abstenu de donner les noms des entreprises concernées. Il s'est juste contenté de citer les domaines concernés par ces « discussions », à savoir les secteurs de la construction, des infrastructures (routes, voies ferrées, aéroports), des ressources en eau et des grands équipements industriels. Les contrats publics ne pouvant être obtenus que dans le cadre de soumissions à des appels d'offres, le représentant de la délégation s'est montré confiant de « la compétitivité des entreprises américaines ». « Nous prouverons qu'on peut faire mieux que les autres en terme de qualité », a-t-il confié aux journalistes. Interrogé sur les discussions avec les opérateurs privés algériens, M. Deline, se gardant de donner plus de détails, a précisé que certaines entreprises, ayant accès à certains marchés, ont fait état de « manque d'équipements ». La création de joint-ventures n'est pas à écarter dans ce genre de cas, a-t-il ajouté encore. Quant à la question des visas, c'est M. Chikhoune qui se charge de répondre en expliquant que les opérateurs américains résidant aux USA qui font une demande de visa d'entrée en Algérie l'obtiennent « en 48 heures ». « Le problème se pose pour ceux (hommes d'affaires US) qui résident en Europe », ajoute-t-il. Expliquant plus clairement que l'ambassade d'Algérie à Washington « procure toutes les facilités d'obtention des visas », mais que le problème peut se poser pour d'autres représentations diplomatiques en Europe.La situation sécuritaire explique-t-elle l'absence d'investissements hors hydrocarbures ? « La situation sécuritaire n'empêche pas l'investissement », affirme de manière assurée le vice-président de Halliburton. Don Deline soutient néanmoins qu'avant de venir ici, « l'Algérie était méconnue aux USA ». Ce qui pose, encore une fois, le problème du rôle de nos représentations diplomatiques en matière de diffusion de l'information économique et de la promotion de la destination Algérie auprès des opérateurs économiques, américains ou européens. Le président de l'US-ABC espère qu'après cette visite, ce sont les hommes d'affaires eux-mêmes qui « vont faire la promotion de la destination Algérie ». Outre la question des visas, l'ouverture d'une ligne aérienne directe en l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique serait d'une grande utilité pour faciliter les déplacements des opérateurs des deux bords. La question de l'OpenSky se discutant en ce moment entre les deux gouvernements, l'homme d'affaires ne fait qu'espérer qu'elle sera réglée au plutôt. Évaluant à son tour les discussions avec les membres de la délégation, le président du FCE considère que, pour la première fois, les « discussions étaient plus équilibrées », et que les hommes d'affaires américains « ne s'intéressent pas seulement à Sonatrach ». Pour Réda Hamiani, cette visite est une « phase exploratoire en matière d'investissements directs hors hydrocarbures ». Il a estimé, par ailleurs, que le « message est bien passé ». Les 24 entreprises venues en prospection à Alger représentent les secteurs de l'énergie, des équipements industriels, du high-tech (y compris dans le domaine de la Défense), et de l'agroalimentaire. Pour la première fois, les compagnies pétrolières ne sont pas venues en force, sans doute parce que leur présence en Algérie date de très longtemps déjà. Les entreprises qui ont fait le déplacement sont : Xerox, World Development Corp., Tessera (High Tech), Tradecard MENA, Raytheon (Défense, radars...), McWane International (canalisations), Halliburton, Shell, Chevron, Coca-Cola, COSTCO (grandes surfaces), Case New Holland (Agriculture), Bivision Systemes, BTM Machinery, et Bricking Solutions (solutions industrielles clé en main). D'autres, annoncées initialement, n'ont pas fait le déplacement.
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Posté Le : 10/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com