FIN DE LA TRÊVE DANS LE SECTEUR DE L'EDUCATION Le Cnapest appelle à une grève le 16 janvier

Retour à la contestation dans le secteur de l'éducation. Le Cnapest appelle les enseignants du secondaire à observer une journée de grève le 16 janvier prochain. Une décision prise la veille de la reprise des cours et justifiée par l'attitude «décevante» de la tutelle.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La trêve aura été de courte durée dans le secteur de l'éducation. Le Cnapest ouvre les hostilités en appelant à une grève d'une journée. Son conseil national se dit déçu de l'attitude de la tutelle qui n'a toujours pas répondu aux revendications du syndicat qui reste en attente d'engagements écrits. A la veille de la reprise des cours après les vacances d'hiver, le Cnapest annonce sa décision de paralyser les établissements du secondaire pour protester contre l'attitude des représentants du ministère de l'Education qui, affirme le syndicat, s'engage sans tenir ses engagements. Une attitude jugée «décevante» par le Cnapest qui dit ne pas comprendre dans quelle logique s'engage la tutelle en préférant les actions solitaires à la concertation avec les syndicats. A l'origine de la colère du Cnapest, une liste de revendications toujours en suspens. A leur tête, les primes des travailleurs du Sud, le dossier de la médecine du travail et des postes aménagés, les logements de fonction notamment dans le sud du pays, la promotion des enseignants du secondaire technique et chefs d'ateliers au rang d'enseignant du palier du secondaire à travers l'établissement de concours, le règlement financier de la situation des enseignants principaux et enfin le règlement de tous les problèmes nés de l'application du statut 240/12 en matière d'intégration. Autant de revendications auxquelles s'ajoute l'exigence d'accélérer le processus devant mener à l'établissement de l'inventaire des biens gérés par la commission des œuvres sociales du secteur. Appelant ses adhérents à observer cette grève d'une journée, le Cnapest demande également aux enseignants du secondaire de tenir une assemblée générale dans les établissements afin d'affiner la plateforme de revendications. L'annonce de ce mouvement de contestation intervient au lendemain d'une réunion d'évaluation ayant regroupé, entre autres, les syndicats du secteur et le ministre. Ce dernier affirmait que son département aspirait à établir un partenariat «réel» et «durable» avec les syndicats fondé sur «la transparence» et à établir un véritable partenariat avec les syndicats et éviter le dialogue conjoncturel qui intervient sous la pression. Baba Ahmed affirmait que les syndicats constituaient une force de réflexion et de proposition. Des propos qui n'auront finalement pas eu l'effet escompté.