Fin de la grève du personnel navigant d'Air Algérie

Suite à la grève entamée jeudi après-midi, par le personnel navigant commercial de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, les choses semblent rentrer dans l'ordre avec notamment la reprise normale des vols dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les déclarations de la chargée de communication de la compagnie aérienne nationale, Mounia Bertouche.Dans ce sens, Mme Bertouche a déclaré que «la grève déclenchée jeudi après-midi a pris fin à 1h30 du matin» et ce, tout en précisant que «les vols en partance de l'aéroport d'Alger ont repris normalement». Egalement rassurante, ladite responsable a promis qu'Air Algérie «fera le maximum pour rattraper les retards et permettre aux passagers de rejoindre leurs destinations initiales». Cela dit, faut-il notamment rappeler que cette nouvelle grève, entamée vers 15h, après celle de lundi dernier, a été déclenchée par des stewards et hôtesses d'Air Algérie par solidarité avec leurs collègues concernés par les sanctions prises par la direction générale de la compagnie pour incitation à une grève «illégale», selon des sources proches du personnel navigant commercial. Suite à cela, Air Algérie a annoncé avoir pris des «mesures administratives» contre sept (7) personnes qui avaient incité à la grève du personnel navigant commercial lundi dernier, déclarée «illégale» en vertu d'un jugement en référé. A ce sujet, un responsable de la compagnie avait précisé que la relation de travail de ces sept personnes avait été suspendue en attendant que la justice se prononce. Vers 16h, plusieurs vols intérieurs et internationaux d'Air Algérie au départ d'Alger avaient été annoncés «retardés» sur les écrans d'affichage, à l'aérogare des lignes domestiques, comme au niveau de l'aéroport international d'Alger. Pour ce qui est des vols prévus en direction de plusieurs wilayas du pays ou encore des villes étrangères comme Alicante, Beyrouth, Paris, Nice, Istanbul, Tunis ou Barcelone, ils s'affichaient tous «vol retardé», sans précision du motif. Vers 18h, Air Algérie a annoncé via les hauts parleurs de l'aéroport d'Alger Houari Boumediène : «Suite à un mouvement social du personnel navigant commercial, Air Algérie annonce le retard de ses vols et s'excuse auprès de sa clientèle pour ce désagrément». Une situation a provoqué la colère chez des centaines de voyageurs rassemblés, la plupart avec leurs bagages, dans les halls des deux aérogares, en attente de la moindre information officielle sur la reprise des vols. Parmi les réactions, celle de Kamel, jeune étudiant qui devait rejoindre Paris : «On sait déjà qu'il y a des retards, mais, on se demande maintenant quand ils vont reprendre. On ne sait plus si on doit attendre ou rentrer chez nous.» Ou encore, celle de cette quinquagénaire attendant avec ses deux files son vol vers Alicante, et qui regrette ces «grèves inopinées» et les désagréments qu'elles causent aux clients d'Air Algérie. «Nous avons eu échos d'une grève des stewards et hôtesses d'Air Algérie il y a quelques jours, on avait déjà commencé à croiser les doigts, puis, nous sommes venues, car on a annoncé la reprise des vols. A ma surprise, on nous a annoncé une autre grève aujourd'hui et voilà qu'on attend depuis déjà 4h. ça devient vraiment agaçant !», a-t-elle déploré. Ainsi, si certains passagers ont décidé d'attendre, d'autres, en contre-partie, ont préféré rebrousser chemin, à l'image de Sara, une jeune qui devait se rendre à Barcelone, mais qui a préféré aller passer la nuit à l'hôtel, «au lieu d'attendre débout des interminables retards», a-t-elle souligné à la sortie de l'aéroport international. Même son de cloche côté aérogare, où un quadragénaire qui venait d'atterrir à l'aéroport international d'Alger en provenance de Toulouse, mais devait prendre un autre vol pour se rendre à Constantine. «Mon voyage a bien commencé, mais semble très mal finir. Je viens d'arriver de Toulouse, mais, pour prendre un autre vol vers Constantine, on m'a annoncé cette grève. J'ai préféré ne pas attendre, donc, j'ai décidé d'y aller par route. J'ai sollicité un taxieur qui m'a demandé 20.000 DA pour un Alger-Constantine qui ne devait pas dépasser 5.000 DA. Il profite de la grève, et voilà je me trouve bloqué ici», a-t-il souligné.