Algérie

Fin de la grève du personnel navigant



Fin de la grève du personnel navigant
Cette grève à Air Algérie, aussi soudaine qu'imprévue, qui s'est déroulée lundi à l'aéroport international Houari-Boumediene, repose avec gravité la respectabilité des indispensables préavis de grève et leur annonce à la clientèle longtemps à l'avance pour ne pas nuire aux voyageurs.Une règlementation plus sévère devrait régir les débrayages qui sont provoqués par les contestataires, afin de ne pas prendre en otages, les clients subissant lors de chaque débrayage de désagréables désagréments se matérialisant par des pertes de temps, d'argent, des perturbations dans les agendas pour les hommes d'affaires, nonobstant les agressions psychologiques, du fait que les voyageurs sont souvent livrés à eux-mêmes au moment où ils s'aperçoivent de l'impossibilité d'embarquer vers leur destination, faute de prise en charge au moins informative, par la compagnie fournisseuse du service. D'après les voyageurs pris en tenaille dans cette confrontation entre la direction générale, et les représentants du personnel naviguant commercial (PNC), « il y a eu mépris, et des postures irresponsables des deux parties en conflit». A en croire les différentes dépêches, les voyageurs comme par le passé, lors des débrayages devenus récurrents à Air Algérie, étaient livrés à eux-mêmes, sans la possibilité d'obtenir la moindre information sur ce qui se passait, que ce soit dans le hall, où sont installés les guichets réservés à l'enregistrement-départ, sur le tableau électronique, ou auprès du personnel de la compagnie qu'on pouvait croiser de façon inopinée. Le droit de grève étant reconnu en Algérie, par la loi fondamentale, n'autorise cependant pas son déclenchement en violation des règles établies de convenance, et de respect de la clientèle quelle soit étrangère ou algérienne. Ces grèves inattendues dans le service public plus particulièrement, ne sont pas l'apanage de la seule compagnie Air Algérie, les services de la poste, se souvient-on, avaient privé durant une quinzaine de jours leur clientèle à l'accès à leur virement ou à leur épargne. Dans presque toutes les postes, le service minimum qui devait être garanti, n'avait pas été prévu par les syndicalistes comme par l'autorité de tutelle. Les désagréments causés de ce secteur aux clients, qui assure le service des versements des rémunérations d'une pléiade d'organismes étatiques, comme des maigres pensions de retraite, ou celles destinées aux invalides, ainsi qu'aux handicapés, et pareillement, où sont confinées les économies de la classe laborieuse, causent des dégâts au fragile équilibre que procure un petit budget de subsistance, et créent un débrayage inopiné. La perturbation du trafic d'Air Algérie de lundi dernier, n'a selon nos sources, permis qu'à moins 17% des vols d'être assurés par la compagnie. Les passagers de 83% des vols programmés, ont dû probablement retourner chez-eux pour malaxer leur colère envers une compagnie qui n'arrête pas de traverser des zones de turbulences pouvant s'avérer dangereuses pour l'avenir économique de la compagnie. Pour en revenir à la grève d'Air Algérie, que la direction juge illégale, et sans préavis de grève, argument que contestent les syndicalistes, d'après certaines sources, la réelle raison est que le personnel naviguant est contre les fouilles imposées à toute personne qui a accès aux appareils de la compagnie. Il ne s'agirait nullement de régularisation du personnel employé avec des CDD. Pour rappel, Air Algérie a eu à gérer l'implication de certains de ses employés dans des affaires liées au trafic de drogue, de devises ou d'alcool. Les mesures de sécurité sont une exigence internationale, et la fouille est obligatoire dans tous les aéroports du monde. Le personnel d'Air Algérie devrait donner l'exemple, lui qui semble oublier l'attentat perpétré à l'aéroport Houari Boumediene dans les années 90, et le détournement vers Marseille d'un avion par un groupe du GIA avec ses voyageurs, son équipage et ses bagages.




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