Algérie

Fin de l'Etat providence



Fin de l'Etat providence
La directive envoyée aux administrations publiques leur enjoignant de geler tous les projets d'équipement non encore lancés, intègre dans l'un de ses volets l'acquisition de véhicules.Point de bienfaisance publique en matière d'automobile, tel est le message récemment transmis par le gouvernement algérien, alors que la sonnette d'alarme a été tirée et alerte d'une crise économique induite par la chute brutale des cours de l'or noir. En effet, les autorités publiques algériennes ont, désormais, durci les modalités d'acquisition de véhicules neufs au profit des administrations publiques, et ce à la faveur d'une politique de rationalisation des dépenses publiques pour faire face au défi. Pour rappel, la directive envoyée aux administrations publiques leur enjoignant de geler tous les projets d'équipement non encore lancés, intègre, dans l'un de ses volets l'acquisition de véhicules.A propos de ces derniers, les administrations sont instruites par le gouvernement de reporter leurs achats à 2016. Selon la même directive, est gelé aussi l'ensemble «des projets de marchés portant sur l'acquisition de véhicules ayant fait l'objet d'un visa délivré par la commission des marchés publics compétente qui n'ont pas fait l'objet d'un engagement ou d'un paiement». Assurément, l'on sonne le glas de l'Etat providence en matière d'automobile et ce en raison du souci du gouvernement d'épargner le peu de devises qui restent encore dans les caisses. La mesure est donc une autre parade qui permet aux autorités d'effectuer le moins d'importations possibles. Rappelons que la directive en question a été émise le 03 août dernier. Celle ci, ajoutée à d'autres orientations décisives imposées par les pouvoirs publics auront eu raison du dynamisme du marché automobile en Algérie. La facture des importations de véhicules a reculé à 2388 milliards de dollars (mds usd) sur les 7 premiers mois de 2015 contre 3272 mds usd sur la même période de 2014. soit une baisse de 27,02%, indiquent les douanes algériennes.Le nombre de véhicules importés a également continué à baisser pour s'établir à 202.635 véhicules entre janvier et fin juillet 2015 contre 254.302 unités sur la même période de comparaison de 2014, soit une baisse de 20,32%, apprend-on de même source. Ce recul tous azimuts qui frappe de plein fouet le business automobile dans notre pays a lieu alors qu'une nouvelle réglementation est érigée afin d'assainir les pratiques dans le marché automobile national. Outre le cahier des charges nouvellement promulgué, il est utile de rappeler que l'épargne des ménages a été orientée vers l'habitat, ce qui a sérieusement plombé la vente de voitures neuves. La persistance de ces paramètres et l'impact laissé par la décision prise en avril dernier par les pouvoirs publics et qui a consisté à bloquer les importations de véhicules, auront eu raison du dynamisme des transactions dans le secteur automobile national.




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