Algérie

Fin de contrat pour 800 travailleurs: Marche et sit-in devant le siège de l'APC



L'affaire des 800 travailleurs de la mairie de Constantine, recrutés dans le cadre de la formule des Contrats de formation et d'insertion (CFI), gérés par l'ANEM et arrivés en fin de contrat, se complique.

 En effet, plusieurs dizaines d'entre eux, en colère, ont organisé hier une marche de protestation en direction du cabinet du wali, puis un regroupement devant l'hôtel de ville où ils ont tenu un sit-in. Par la suite, quatre de leurs représentants ont été reçus par le maire de la ville.

 Selon les délégués reçus par le maire, Abdelhamid Chibane, celui-ci leur a demandé de patienter deux à trois jours, et ce à l'effet de lui permettre de prendre les contacts nécessaires avec les différentes parties prenantes et notamment l'ANEM, qui sera saisie par correspondance écrite. Nos interlocuteurs affirment «qu'ils n'accepteront pas que de nouvelles recrues les remplacent dans leurs postes, et c'est ce que nous avons demandé au président de l'APC. Parce que nous avons entendu parler, par ailleurs, de l'embauche de 300 nouveaux travailleurs que nous ne laisserons pas nous prendre nos emplois».

 De même, ils font savoir : «Lors de notre entrevue ce matin avec le chef de cabinet du wali, promesse nous a été faite que notre dossier sera pris en charge et qu'il y aura éventuellement des possibilités d'insertion au niveau de certaines entreprises, à l'instar de COJAL (entreprise japonaise chargée de la réalisation de la portion Est de l'autoroute Est-Ouest) par exemple». Selon eux, «d'ores et déjà, nous disons non à cette proposition. Tout ce que nous voulons, c'est réintégrer nos postes».

 Les protestataires expliquent leur action de protestation «contre ces licenciements massifs, disent-ils, alors que le contrat (CFI) signé spécifie bien qu'il s'agit d'une formation en vue d'une insertion». Aussi demandent-ils «d'être maintenus dans leurs postes et non insérés dans d'autres secteurs d'activité».

 A ce propos, ils s'insurgent aussi contre l'interprétation qu'on veut faire prévaloir des dispositions du contrat qu'ils ont signé. Selon eux, «le document ne spécifie nullement qu'il est d'une validité d'une année non renouvelable, comme on veut le faire croire, mais qu'il est plutôt ouvert dans le sens, précise l'un d'entre eux, qu'il «est valable jusqu'à la fin du chantier, comme cela est spécifié». Un autre fera observer que «tout le monde sait que le travail des chantiers d'assainissement de l'APC ne peut être déclaré comme clôturé et fini à un moment donné».

 Dans l'après-midi, les protestataires se sont dispersés, dans l'attente une réponse ferme de la mairie, qui n'a pu être contactée d'ailleurs, le maire s'étant absenté tout de suite après la rencontre.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)