FIN DE CALVAIRE POUR BOUMALA ET BELARBI

La cour d'Alger a confirmé, hier, le verdict de la relaxe prononcée en première instance par le tribunal de Dar El-Beïda en faveur de l'universitaire et figure du Hirak, Fodil Boumala.Il est ainsi disculpé des accusations d'atteinte à l'unité nationale et d'atteinte à l'intégrité nationale à travers des publications sur Facebook, griefs pour lesquels le procureur de la République avait requis, le 8 décembre dernier, 2 ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA.
Placé en détention en septembre 2019, l'activiste politique avait été remis en liberté provisoire en mars 2020 en attendant la programmation de son procès.
Dans une réaction à l'issue du verdict, Fodil Boumala a tenu à remercier son collectif de défense pour sa plaidoirie qualifiée "d'historique" ainsi que tous ses soutiens. Et d'ajouter : "Notre lutte se poursuit jusqu'à la libération de tous les prisonniers d'opinion et politiques, et jusqu'à permettre à la révolution pacifique de réaliser le changement radical susceptible de mettre l'Algérie sur le chemin de la liberté et de la justice."
La cour d'Alger a également acquitté, dimanche dernier, le militant politique, Samir Belarbi, poursuivi pour "atteinte à l'unité nationale" et "publications qui nuisent à l'intérêt national". Le représentant du ministère public avait, lors du procès en appel qui s'est tenu il y a deux semaines, réclamé une année de prison et 50 000 DA d'amende.
Samir Belarbi a été arrêté dans le cadre de cette affaire, le 16 septembre 2019, à proximité de son domicile familial, par des policiers en civil. Il a été placé en détention préventive, deux jours plus tard. Après cinq 5 mois d'incarcération, le tribunal de Bir-Mourad-Raïs l'a remis en liberté. Il a donc comparu libre, dimanche dernier, devant la cour d'appel.
Il est trop tôt pour savoir si ces relaxes prononcées en faveur de Fodil Boulama et de Samir Belarbi sont annonciatrices d'un fléchissement de la position du pouvoir envers les activistes politiques. Mais les nombreux procès programmés ces jours-ci, à travers le territoire national, nous édifieront rapidement sur la question.

Nissa H.