Fin d'été ramadhanesque'

On  est en pleine trilogie : la fin de l'été, la rentrée des classes et le Ramadhan.Il va falloir alors se mettre à  l'abri des surprises que nous réservent ces «trois glorieuses». Il y a d'abord ce retour en trombe des vacances, le faramineux budget scolaire  et enfin les colossales dépenses du mois sacré du jeûne. Dans toutes ces tracasseries financières il y a quand même de la joie dans l'air.  On a déjà entamé les soirées ramadanesques pour oublier les soucis du couffin. Nos femmes savantes ont déjà préparé d'éloquentes bokalate. Une véritable fièvre culturelle s'est emparée des algérois cette année. Ils sont même allés fouiner sur les terrasses de vieilles maisons pour planter le décor d'Aladin. Même que le décor est déjà planté du côté de Koléa et Blida : deux villes rivales qui se disputent la lignée des H'dher. Ces deux écoles sont à  pied d'œuvre. Si la ville des roses excelle dans l'art des arômes, sa consoeur Fahs , nichée sur son légendaire monticule continue de pérenniser un nom qui sied à  merveille avec son charme. Elle a tout à  faire valoir de son potentiel andalou. On lui attribue toutes les merveilles de la broderie et le faste culinaire. Avec ces deux derniers carrés du «must» andalous,  le temple est bien gardé. Les anciens tentent une dernière offensive pour réoccuper leurs espaces et faire de leur douérate un endroit enchanteur pour les veillées du Ramadhan.  Par ces grandes chaleurs, les bords de mer sont pris d'assaut par les familles du côté de Bab El Oued, on y veille jusqu'au petit matin. La tendance est encore à  la détente, les pieds dans l'eau.  Avec des rafraîchissants sorbets de glaces, on pavane allègrement sur le front de mer en attendant l'épreuve d'un lendemain d'abstinence. Il reste beaucoup à  faire pour affronter l'inévitable écueil automnal de la rentrée scolaire. Les potaches affichent déjà leur nouveau look vestimentaire…