Présentation Algérie, au début de l'année 1956: dans un petit village qui entre progressivement dans la guerre, l'auteur, âgé de 6 ans, assiste à la vie tourmentée de son père. D'un côté les pratiques injustes et incompréhensibles de certains de ses propres concitoyens envers un père farouchement nationaliste, de l'autre la répression aveugle qu'exerce l'armée coloniale sur son peuple en lutte pour sa liberté, qui aboutit à l'assassinat de ce père.
Ouvrage d’un autodidacte Amar Idjerouidène, auteur autodidacte, a publié récemment un ouvrage intitulé Le Fils de l’Algérie profonde chez L’Harmattan. L’ouvrage est considéré par l’auteur comme un formidable accomplissement d’un projet qu’il porte depuis une décennie.
Le livre retrace, d’une manière romancée, la vie de l’auteur et celle des siens durant la guerre de libération dans son village près de Tigzirt, en Kabylie, et les premières années d’indépendance dans la ville côtière de Dellys où la famille s’était installée. A travers son expérience, Amar Idjerouidène fixe par l’écrit des épisodes poignants de la vie du pays. Témoin de plusieurs événements dramatiques, Idjerouidène les restitue au lecteur dans des détails touchants. Le roman est bouleversant dans nombre de ses aspects.
Au delà de sa valeur historique, l’ouvrage décortique les relations humaines dans le village, si large et si étroit en même temps pour que les vagissements d’une Algérie naissante soient représentatifs. Un espace où la bravoure côtoie la trahison, où la dignité se dispute la félonie. L’auteur a réussi à dresser de beaux tableaux de l’époque ; la misère, le mode de vie, la nature, l’émigration, le rêve. Une introspective sincère, une étude psychosociologique d’un pays déchiré par la guerre, mais dont la population nourrissait d’immenses espoirs d’un avenir heureux.
Ce roman de 186 pages n’est toutefois disponible qu’en France. L’auteur en parle : « J’ai passé des années à proposer mon manuscrit aux différentes maisons d’édition, mais seul L’Harmattan a accepté de le prendre. Je suis convaincu que mon livre rencontrera le lecteur, même si il est édité en France. On est dans un village planétaire. » Voici des passages choisis.
En page 65, il est écrit : « Après la proclamation du cessez-le-feu, les autorités françaises nous autorisaient enfin à nous rendre dans nos villages respectifs d’origine (…) tout était sauvage, les sentiers étaient méconnaissables, les maisons dépourvues de tuiles. » Saisissantes images d’une Algérie profonde qui espérait tant…
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Posté Le : 16/05/2007
Posté par : nassima-v
Ecrit par : Saïd Gada
Source : www.dzlit.free.fr