Algérie

Films à ne pas rater au festival du cinéma maghrébin



Films à ne pas rater au festival du cinéma maghrébin
Le 2e Festival d'Alger du cinéma maghrébin se tiendra jusqu'au 11 juin 2014 à la salle El Mougar. El Watan Week-end a retenu les films en compétition qu'il faut voir.Passage à niveau, de Anis Djaâd (Algérie)C'est un court métrage qui porte le charme discret de la mélancolie. Passage à niveau de Anis Djaâd raconte l'histoire d'un cheminot aiguilleur (Rachid Benallal) livré à la solitude et à l'amertume. Il casse «la routine» avec un ivrogne (Samir El Hakim) qui ne lui raconte pas grand-chose mais qui lui rappelle, peut-être, que finalement rien n'est perdu dans la vie. Puisque la vie continue «malgré tout»'après Le hublot, son premier film, Anis Djaâd approfondit son regard sur le monde contemporain et sa réflexion sur le phénomène de l'exclusion qui semble être un marqueur d'époque. Une époque qui laisse sur les bas-côtés de la route les plus faibles, les rebelles et les plus intelligents? Au loin, le train continue son chemin. Après tout, le garde-barrière n'est là que pour laisser le train passer. Il n'y a aucune barrière à la course folle du temps.Samedi 7 à 16h.La lune rouge, de Hassan Benjelloun (Maroc)Al Kamar al ahmar (La lune rouge) fut dans les années 1970 un tube musical au Maroc. Interprétée par Abdelhadi Belkheyat, cette chanson a été écrite par le poète Abdelrafi Jawahiri et composée par Abdesselam Amer. Le cinéaste Hassan Benjelloun s'est inspiré de cette chanson pour le film La lune rouge consacrée à la vie et à l'œuvre de Abdesselam Amer. Cet autodidacte non-voyant a donné à la musique marocaine ses plus belles chansons. Il a notamment composé pour Abdelwahab Doukali, Mohamed El Hyani, Abdelhadi Belkhayat, Bheidja Driss? Lors du coup d'Etat avorté de Skhirat en juillet 1971, il avait été forcé par les militaires à lire un communiqué à Radio Rabat (RTM) où il devait diriger un enregistrement avec un orchestre. Abdesselam avait refusé de rester au Caire après la guerre de 1967. A travers l'itinéraire de cet artiste, un génie tourmenté, Hassan Benjelloun restitue un pan de l'histoire politique et culturelle du Maroc mais également de l'Egypte. Abdesselam Amer, qui est décédé en 1979, avait souffert de marginalisation, d'incompréhension et de censure en raison de ses positions nassériennes. Hassan Benjelloun, grand mélomane, a su lui rendre justice dans une fiction assez bien menée. Dimanche 8 à 18h.Bastardo, de Nejib Belkadhi (Tunisie)L'univers dans Bastardo rappelle le cinéma sud-américain avec ses excès, ses couleurs, ses coups d'éclat et ses lumières. Le nouveau film du tunisien Nejib Belkadhi puise sa sève dans le réalisme magique à travers une histoire d'un quartier pauvre et délabré qui se trouve quelque part. Mohcen, né de parent inconnu et qui porte le surnom de «bastardo» (batard en italien) comme un fardeau, s'impose après l'installation d'un relais téléphonique. Le relais connecte le quartier au monde. Mais ce nouveau «pouvoir» est contesté par Larnouba, le vrai faux fils de sa mère, sorte de femme-homme à l''il crevé, au regard méchant et qui gère une boucherie. Larnouba use de ses gros bras pour garder sa «place» de maître incontesté des lieux. C'est toute la théorie du pouvoir qui est explorée dans ce long métrage marqué par une violence toute nouvelle dans le cinéma tunisien post-Benali. Bastardo est bâti sur un scénario cohérent. Nejib Belkadhi, révélé par Vhs Kahloucha en 2007, signe avec Bastardo un film mature et intelligent. Le montage toute en finesse de Badi Chouka et Pascale Chavance a donné plus de consistance à cette fiction qui relève d'un cinéma situé entre noir et fantaisie. Bastardo a obtenu déjà plusieurs prix, notamment à Milan en Italie et à Tétouan au Maroc. Vendredi 6 à 18h




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