Le cru 2017 de la présidentielle française serait-il riche en affaires de détournement de fonds publics' La campagne est à peine entamée et déjà, le candidat de la droite, mais aussi les leaders du FN et d'En Marche, font l'objet d'accusations. Méfiez-vous des politiques qui passent leur temps de proclamer leur honnêteté et leur probité, ils sont de vrais pourris ! Autant d'affaires à suivre... qui font surface à trois mois de l'échéance présidentielle.FRANÇOIS FILLON ET PENELOPEGATEC'est l'affaire du moment. « Je vois que la séquence des boules puantes est ouverte », a tempêté Fillon. Il se trompe. Avec la campagne présidentielle, c'est la séquence de l'explication démocratique qui est ouverte. Imagine-t-on «Tante Yvonne» bénéficié d'un emploi fictif ' Imagine-t-on le général de Gaulle verser à son épouse 500 000 ? d'argent public pendant huit ans sans que celle-ci ne fournisse aucun travail en contrepartie lui qui payait ses factures d'électricité reçues à l'Elysée ' Le scandale révélé par le Canard enchaîné est une déflagration qui frappe de plein fouet l'une des qualités communément attribuées à François Fillon : l'honnêteté qui était sa marque de fabrique, son «Moi, président» à lui. Pour François Fillon le Penelopegate est « un coup d'Etat institutionnel venu du pouvoir et de la gauche », en soulignant que « le seul pouvoir, c'est celui de la justice ». On doit la laisser travailler, et les seules exigences sont celles de la transparence et de l'exemplarité. Georges Fenech député sarkozyste a estimé sur Franceinfo que « le résultat des primaires est aujourd'hui caduc face à cet événement imprévisible (...) qui se situe non seulement sur le registre judiciaire, mais sur le registre éthique et moral. Je crois que la situation est très, très compromise ».EMMANUEL MACRON, EN CAMPAGNE... ALORS QU'IL ETAIT MINISTRE 'Emmanuel Macron Secrétaire général adjoint de la présidence de la République auprès de François Hollande en 2012 puis ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique en 2014 dans le gouvernement Manuel Valls, leader d'«En Marche !» est accusé d'avoir consommé de manière inappropriée des fonds publics. Dans un ouvrage paru mercredi 25 janvier « Dans l'enfer de Bercy », les journalistes Frédéric Says et Marion L'hour accusent l'ex-ministre de l'Economie d'avoir dépensé, entre janvier et août (date de sa démission), 80% du budget de frais de représentation de son ministère pour toute l'année 2016... Soit, tout de même, 120 000 euros en huit mois.De là à imaginer que l'ancien banquier de Rotschild aurait employé ces sommes publiques pour préparer sa campagne présidentielle, il n'y a qu'un pas... qu'ont allègement franchi plusieurs députés de l'opposition, dont le chef de file de l'UDI à l'Assemblée nationale, Philippe Vigier. «Nous voulons savoir à quoi ont servi ces 120 000 euros, surtout de la part de ce donneur de leçon», a lancé le centriste.MARINE LE PEN PRISE LES MAINS DANS LE SACCelle qui crie sur tous les toits qu'ils sont tous pourris, se trouve titulaire dans l'équipe des politiques fraudeurs qui pillent les peuples. Dans la polémique des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires, François Fillon n'est pas seul. Le Front national, qui s'est bien gardé de titiller le candidat de la droite sur cette question, est depuis plusieurs mois dans le viseur du Parlement européen pour avoir rémunéré deux assistants qui n'auraient en fait travaillé qu'en France. Une enquête a été diligentée par l'Office européen de lutte antifraude (Olaf). Elle a jusqu'à la fin du mois pour régler près de 300 000 euros au Parlement européen et 40 000 euros en février.La justice, néanmoins, a déjà Marine Le Pen dans le viseur : une information judiciaire a été ouverte en décembre dernier, au sujet de ces accusations d'emploi fictif, sur la base d'un rapport de l'Olaf.Autant d'affaires à suivre... qui font surface à trois mois de l'échéance présidentielle. Heureusement que nous avons encore des journaux libres et indépendants comme le canard enchainé et Mediapart qui nous permettent de soulever ce type d'affaires et ces abus.UNE REPUBLIQUE EN CRISE GRAVELa colère monte, attisée par les affaires répétitives mettant en scène des privilèges et des passe-droits, elle prend des formes monstrueuses par le vote FN, parce qu'elle ne trouve pas à s'épanouir dans un projet, dans un espoir, parce qu'elle ne trouve pas à s'exprimer démocratiquement. Une partie du peuple français est en train de perdre le fil de l'histoire de la République, de ce qui a fait la grandeur de ce pays et de son peuple profondément marqués par la devise républicaine égalité, liberté et fraternité.La crise actuelle est politique. Ce que nous vivons aujourd'hui est assez pitoyable et ressemble à une crise de régime... une crise de la Vème République. Les électeurs souhaitent une force de rupture qui casse ce système, dans lequel nous sommes enfermés depuis 30 ans. Toute cette vieille classe politique, qui ne comprend pas nos problèmes, qui gère le pays, comme s'il était simplement entre les mains de Bruxelles, de Washington ou de Berlin, sans se soucier des problèmes quotidiens des Français, n'est plus tolérable.« Il faut que tout change pour que rien ne change ». Cette maxime de Guiseppe Tomasi di Lampedusa dans Le Guépard est en passe d'être à nouveau illustrée lors de ces élections en continuant de jouer la même pièce intitulée la Vème République et ses dérives. Cette fois ci et vu l'atmosphère polluée par ces affaires, et le risque d'une sanction sans appel par les urnes est d'actualité.Au stade où nous en sommes, la France a besoin d'un véritable mouvement de réappropriation démocratique et sociale afin d'arrêter toutes ces dérives où l'électeur est choyé pendant la campagne et oublié juste après son vote en lui donnant rendez-vous à la prochaine échéance..
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Posté Le : 07/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdessatar Klai
Source : www.reflexiondz.net