Algérie

Filière lait à Tipasa : Les fermiers appelés à repeupler leurs étables



Filière lait à Tipasa : Les fermiers appelés à repeupler leurs étables
Désormais, l'ensemble des bâtiments consacrés à l'élevage, notamment bovin, laissé à l'abandon des années durant pour ne pas dire plus d'une décennie, sera à nouveau exploité à travers la wilaya de Tipasa. C'est ce que promet du moins un cadre de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, qui soulignera aussi que le recours au repeuplement des étables abandonnées est l'une des mesures décidées pour soutenir la filière lait, autrement dit augmenter les potentialités locales de production. «Dans l'optique de renforcer la production du lait cru à  Tipasa, et par extension, toute la filière, classée à  juste titre comme stratégique par le ministère, les services agricoles, en plus du programme tracé, comptent mettre en œuvre deux projets d'envergure. Le premier a trait à  la rénovation, l'équipement et le repeuplement des bâtiments d'élevage inexploités et le second est de réunir un environnement idoine devant favoriser la création d'un bassin laitier, en l'occurrence une zone entièrement consacrée à  l'élevage et la production laitière», confie le responsable de la production au niveau de la DSA. A priori, toutes les dispositions et les précautions nécessaires ont été prises afin de relever ce défi.«Dernièrement un recensement de tous les bâtiments d'élevage laissés à  l'abandon à  travers la wilaya a été établi. Cette démarche nous a permis d'avoir un inventaire précis des infrastructures inexploitées. Cela dit, les étapes prochaines en ce sens devront aboutir au repeuplement des structures en question. Afin d'y parvenir, nous avons mené un travail de sensibilisation et d'explication auprès des exploitants pour qu'ils souscrivent pleinement au projet», affirme le même vis-à-vis. Selon lui, les éleveurs ciblés n'ont pas d'autre alternative que celle de souscrire pleinement au projet de repeuplement des étables abandonnées, compte tenu de l'irréversibilité de l'opération. «Soit, ils (les exploitants) rénovent et mettent en exploitation leurs bâtiments sur fonds propres, ou bien ils optent pour une formule de partenariat. Dans les deux cas c'est une opportunité qui s'offre à  eux pour se lancer sur de bonnes bases dans la filière», précise-t-il à  ce propos. Ainsi donc, aucun autre choix n'est envisageable. «J'imagine mal qu'un éleveur ayant laissé, faute de moyens ou pour une raison quelconque son étable en jachères, depuis des années, puisse refuser une opportunité pareille, d'autant plus que des avantages incitatifs et des mesures d'accompagnement sont prévus dans le cadre du FNDIA pour soutenir la filière lait», remarque à  cet effet, un ingénieur agronome de Tipasa. Concernant le deuxième projet, à  savoir la création du futur bassin laitier, ce dernier révèle que le choix de la zone a été porté sur Sidi Rached. «La désignation de la localité de Sidi Rached pour accueillir le bassin laitier est présidée par deux considérations capitales devant logiquement concourir à  la réussite du projet. En effet, outre le fait que dans cette région l'élevage est une tradition bien ancrée, Sidi Rached recèle des potentialités considérables pour développer davantage la culture des fourrages en irrigué», éclaire le responsable. En attendant la concrétisation de ces deux mesures, le programme de soutien de la filière lait, mis en œuvre dans le cadre du FNDIA a, notamment, permis de réaliser au cours de la campagne 2009/2010, un record jamais égalé en matière de production de lait cru dans la wilaya de Tipasa. «L'année dernière notre production s'élevait à  41 millions de litres, dont 24 millions de litres de lait de vache. C'est un record qui dépasse largement les barèmes du contrat de performance tracé par le ministère. Aussi, l'on s'attend pour cette année de dépasser la barre des 37 millions de litres. Soit une performance de plus pour la filière dans la wilaya de Tipasa», confie-t-il à  ce propos. Actuellement, Tipasa compte un cheptel de 5633 vaches laitières, alors qu'en 2008 on en a recensé 5973.


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