Algérie

Filière huile d'olive : Les transformateurs veulent l'effacement de leurs dettes



Filière huile d'olive : Les transformateurs veulent l'effacement de leurs dettes
Photo : Lylia M. Les oléiculteurs veulent un «Â effacement de la dette des huileries ». C'est ce qui ressort d'un appel lancé récemment par ces producteurs d'huile d'olive qui se disent, une centaine au moins, « asphyxiés financièrement » par ces charges.Les producteurs, regroupés au sein de la Fédération de l'huile d'olive, dépendant de l'Union des paysans algériens, veulent profiter des mesures prises par le président de la République, le 28 février 2009, à  Biskra, tendant à  effacer les dettes des agriculteurs pour les  soulager des importantes contraintes financières qui hypothèquent leur avenir. Le problème c'est qu'ils sont exclus de cette disposition.Les signataires de cet appel observent que sur les 41 milliards DA consacrés à  cette opération, seulement «Â 37 milliards avaient été consommés ». Or, les dettes des huileries ne représentent que « le 1/8e du montant qui reste », explique t-on. Les oléiculteurs et les oléifacteurs veulent un geste des pouvoirs publics, d'autant plus que «Â la filière  accuse des pertes ». Beaucoup de vergers n'ont pas été ménagés par « la rudesse du climat » sans compter les « incendies qui se sont déclarés durant des saisons successives » et qui les ont détruits. Les transformateurs ont lancé un cri de désespoir d'autant plus qu'ils devront entamer la campagne de collecte dans des conditions drastiques. On explique à  cet effet que les établissements de crédit «Â soumis aux règles de la commercialité » exigent un recouvrement intégral des dettes et proposent à  ces producteurs «Â un rééchelonnement dérisoire », disent-ils. Se faisant plus alarmistes, les producteurs annoncent que les objectifs du programme quinquennal en cours « risquent d'être compromis ». Car, soulignent-ils, ce n'est pas en « asphyxiant les transformateurs financièrement » et en «Â supprimant les unités les plus performantes que la filière pourra rattraper son retard ». Les huileries invoquent plus particulièrement les retombées des mauvaises conditions climatiques des années 2004-2005 qui ont influé sur le niveau de leurs rendements.La saison écoulée, dans la région de Tizi Ouzou, berceau de l'huile d'olive, mais pour des raisons tout à  fait autres, 244 huileries sur plus de 400 ont été  contraintes de ne pas ouvrir pour triturer, selon des données émanant des services agricoles de la wilaya. Les autres ont travaillé au ralenti, ce qui a affaibli les capacités de trituration et donc de production d'huile. Selon un responsable proche du dossier, «Â il y a un travail qui a été fait » au niveau de la commission ministérielle, chargée de l'opération des dettes des agriculteurs. Quant aux oléiculteurs, ce sont des catégories  qui «Â ne rentrent pas dans le dispositif ». L'effacement de la dette des agriculteurs se fait conformément à  ce qui a été «Â décidé par le président de la République ». C'est la même situation que vit aussi la corporation des aviculteurs et celle des pêcheurs qui n'ont pu àªtre alignés sur les agriculteurs. Contrairement aux autres, ces derniers, nous explique-t-on, ont fait face à  «Â des situations exceptionnelles, imprévisibles comme la sécheresse ». Or, pour les producteurs d'huile d'olive, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, c'est fondamentalement différent : il s'agit de relations commerciales et donc de «Â dettes qui impliquent une institution financière, la banque ». Le ministre de l'Agriculture, qui a été saisi par la corporation, ajoute notre source, aurait déjà «Â opposé une fin de recevoir à  ces doléances, et ce pour les raisons sus-invoquées ».


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