Filière du tabac

La SNTA a organisé, samedi dernier, à l'hôtel Sheraton, une conférence qui a regroupé ses partenaires de l'Ouest du pays. Il s'agit de la troisième conférence qu'organise la SNTA, après celle du centre et de l'est du pays.En marge de la présentation d'un nouveau produit qui sera mis sur le marché en 2015, on a appris que la SNTA a investi, ces dernières années, plus 6,9 millions de dinars pour le renouvellement de ses équipements. «Des équipements à même de répondre aux normes internationales, et de rattraper un tant soit peu une vingtaine d'années de retard», nous explique le DG, Belkacem Moussa.Il faut savoir que cette société nationale de tabac et d'allumettes emploie quelques 4500 travailleurs qui sont répartis sur un total de 48 succursales aussi bien à l'est à l'ouest qu'au centre. Son chiffre d'affaires, pour l'année dernière, a atteint 56,6 milliards de dinars, dont plus de 40 millions qui sont allés directement au Trésor public (soit un pourcentage 63%). «Nous sommes les deuxièmes bailleurs de fonds après la Sonatrach», nous explique le directeur commercial.Cela dit, les représentants de la SNTA n'ont pas manqué de pointer du doigt, samedi dernier, la contrebande qui règne en maîtresse dans le domaine du tabac, notamment pour ce qui concerne le tabac à chiquer. «Pour cette variante de tabac, nous sommes les seuls à être détenteurs d'un agrément valable. Cela dit, on a 48 concurrents déloyaux au niveau national.Ces derniers nous causent un préjudice moral et financier. Il faut savoir qu'à cause d'eux, ce sont 5 milliards en perte fiscale enregistrée annuellement», nous dira le responsable commercial, avant d'ajouter : «Ces contrebandiers utilisent des matières qui ne répondent pas aux normes, on y a même trouvé de l'huile de vidange !»