Algérie

Filière cuir



Filière cuir
Industrie ? La production nationale en matière de cuir demeure faible ne dépassant même pas les 10%, soit 30 millions de mètres carrés par an, tandis que la demande s'élève à 500 millions de mètres carrés par an.Hadj Tahar Boulnouar, porte parole de l'UGCAA, a fait ce constat, hier, à l'occasion de la tenue de la conférence de presse, sous le thème :«Le marché des produits de cuir». Il a tout d'abord déploré le très peu d'importance accordée à cette importante filière économique. Ensuite il a regretté l'absence de centres de spécialisation et d'écoles de formation. Il n'y a pas de spécialistes qui savent récupérer, découper, tanner le cuir et en faire un produit fini, a-t-il déploré.Les pouvoirs publics, dans un premier temps, avaient interdit l'exportation de ce produit. Par la suite, ils ont permis son importation, ce qui a généré le naufrage de la production locale d'une part et d'autre part cette situation a ouvert la voie au trafic illégal. Selon lui, tous ces facteurs ont contribué à porter des coups à cette filière. De son côté, Akli Moussouni, agronome et expert en développement, a déclaré que le cuir est avant tout une matière première et un produit semi- fini naturel qui devrait être traité pour être valorisé dans l'industrie de la chaussure ou du textile. Selon lui, la filière comporte 10 000 postes d'emploi, dont 3 000 dans les tanneries. Dans un autre contexte, il a déploré le faible taux d'exploitation de cette matière puisque seulement 11 000 tonnes sont récupérées chaque année. Selon lui le savoir-faire a été perdu. Les chaussures (bottes) de l'unité d'Akbou étaient très cotées dans les marchés européens dans les années soixante-dix.Cette même unité est fermée aujourd'hui. Selon lui, il y a un grand problème de valorisation du produit textile et ses dérivés (le cuir, la laine, le coton) à cause de l'absence d'une stratégie économique nationale axée sur le long terme. Les subventions de l'Etat ne vont pas vers des objectifs stratégiques, a-t-il indiqué. D'autre part, ces produits exigent de l'innovation et le développement de la technologie. Ces facteurs n'ont pas permis la création d'un marché rémunérateur.On ne peut être exigeant avec l'opérateur économique, a-t-il souligné. Cette situation interpelle l'Etat à mettre en ?uvre une politique cohérente pour pouvoir industrialiser les semi-produits qu'ils soient dans l'agriculture, l'agro-industriel, et l'agro-alimentaire, a-t-il souligné.




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