Algérie

Filière avicole



Filière avicole
Quatre-vingt dix pour cent (90%) environ des 1488 éleveurs de poulets de chair que compte actuellement la wilaya de Tizi-Ouzou exercent dans l'informel et ne disposent pas de documents réglementaires requis par l'activité, a-t-on appris auprès de la direction locale des services agricoles.Sur ce nombre global d'aviculteurs, recensés par les services de la DSA, "seuls 10% exercent réglementairement leur activité et disposent d'une autorisation d'exploitation et d'un certificat d'agrément sanitaire. Le reste n'est pas identifié et exerce au noir", a indiqué à l'APS, le chargé des petits élevages, Begriche Saïd. Les raisons de l'exercice illégal de cette activité, telles qu'invoquées par les éleveurs et citées par ce responsable, sont liées essentiellement aux difficultés rencontrées dans la délivrance des autorisations d'exploitation par les APC, les daïras ou la wilaya, selon l'envergure des bâtiments d'exploitation", a-t-il relevé, précisant que sans cette pièce maîtresse (autorisation), le concerné ne peut pas se faire délivrer un certificat d'agrément sanitaire par l'Inspection compétente, indispensable pour le suivi et le contrôle des cheptels avicoles ".La structuration de la filière est encore au stade du balbutiement, et nécessite pour son développement que soit prise une batterie de mesures ", a fait observer M. Begriche, en évoquant, à ce titre, l'impérative identification de toutes les exploitations existantes, en vue de l'assainissement de l'activité et, partant, d'assurer une meilleure traçabilité du produit sur le marché ". L'avenir de la filière est, également, tributaire de la mise en place d'un ensemble de conditions consistant en l'activation " du conseil interprofessionnel, la création d'un réseau regroupant les éleveurs, les propriétaires d'abattoirs et les fabricants d'aliments , en plus de la formation des aviculteurs aux techniques de gestion des exploitations, et le renforcement du dispositif de régulation du marché des viandes blanches ", a-t-il ajouté. Dans cette perspective de la mise en l'ordre dans l'exercice de cette activité, la DSA réitère son appel aux aviculteurs concernés pour régulariser leur situation, afin de pouvoir prétendre au bénéfice des avantages octroyés par l'Etat pour le développement de la filière. Selon les données de la DSA, la wilaya de Tizi-Ouzou dispose actuellement d'un total de 1873 bâtiments d'élevage de poulets de chair destinés à l'abattage, détenus par 1488 éleveurs, avec une capacité théorique de production de quelque 16 millions de sujets/an, mais la production réelle ne représente que le quart environ , soit 4.120.000 sujets produits en 2011. La sous- exploitation des élevages est expliquée par la cherté des intrants (poussins, aliments, produits vétérinaires). A cela s'ajoutent les difficultés rencontrées, durant l'été, par la majorité des exploitations non équipées d'extracteurs d'air et d'humidificateurs. En termes de production des viandes blanches, il a été produit en 2013, une quantité de près de 150.000 quintaux, soit une augmentation de 10% par rapport à l'année 2012, et un dépassement de 3% de l'objectif du contrat de performance. S'agissant de la filière ponte, la situation semble, relativement du moins, mieux réglementée que la filière chair, au vu des statistiques de la DSA, indiquant que plus de la moitié des 215 éleveurs recensés détiennent une autorisation d'exploitation. Avec un cheptel de poules pondeuses estimé à 610.000 sujets, il a été produit en 2013, dans la wilaya, un volume de plus 127 millions d'?ufs, relève-t-on de même source. Chabha S.




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