Figure du syndicat UGTA: Saïdi Bengana n'est plus

Décédé mercredi dernier à l'âge de 69 ans après une brève maladie, Saïdi Bengana, l'une des figures emblématiques syndicales d'Oran, a été inhumé le même jour au cimetière de Aïn El-Beïda.

Rencontrés avant-hier lors de la veillée religieuse organisée à la mémoire du défunt au domicile mortuaire sis à Eckmühl, plusieurs compagnons de combat ont été tous unanimes à témoigner de la grandeur de l'homme, sa droiture et son sens des responsabilités. Les mêmes compagnons déplorent toutefois la disparition d'une telle personnalité dans l'indifférence totale des officiels de la wilaya si ce n'est un acte de présence de l'actuel secrétaire général de l'union de wilaya UGTA. Le dernier responsable à l'avoir visité à son chevet d'hôpital a été l'ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, avec qui il avait des affinités aussi bien personnelles que politiques, notamment en matière de réformes. A ce sujet, l'un de ses plus proches compagnons, Mohamed Berzigua, précise que les deux hommes se sont connus lorsque feu Bengana occupait le poste de secrétaire national à la centrale syndicale et M. Hamrouche était à la tête du gouvernement au début des années 90. Ce rapport, précise notre source, s'est matérialisé par l'adhésion du défunt au projet réformateur de l'ancien chef du gouvernement. Le défunt a été à la tête du comité régional des réformateurs et a mené au niveau de la région Ouest la campagne électorale des présidentielles de 1999 au profit de Mouloud Hamrouche. A propos de son parcours syndical, M. Berzigua fait une chronologie à partir des années 60 lorsque le défunt était syndicaliste à Sonelgaz, avant de se voir confier au début des années 70 le poste de secrétaire général de l'union UGTA de la wilaya d'Oran, avant d'intégrer le secrétariat national. Quant à son audience au sein de la centrale syndicale, ses compagnons la renvoient à l'expérience acquise auprès de l'ensemble des secrétaires généraux de Mouloud Oumeziane à Abdelhak Benhamouda avant de mettre fin à sa carrière en 1993. Son itinéraire politique a été enrichi surtout par le fait qu'en tant que membre de l'exécutif d'une organisation de masse sous l'égide du FLN, il était de facto membre du comité central du vieux parti. Avant l'indépendance et comme tout jeune Algérien nourri de nationalisme, le défunt était fidaï à Oran.

A rappeler enfin que la ville d'Oran a perdu il y a un mois une autre référence syndicale nationale en la personne de Houari Benslimane, un cofondateur de l'UGTA après avoir appartenu à l'un des fiefs des luttes syndicales nationales, à savoir les dockers.