En ces temps durs de pandémie de coronavirus qui s'est répercutée négativement sur l'économie du pays, des milliards de centimes sont jetés par les fenêtres en raison d'une gestion anarchique des dirigeants de clubs.Un pactole de plus de 40 milliards de centimes est destiné à de nombreux anciens joueurs et entraîneurs, notamment étrangers, lésés dans leurs droits par une curieuse facilité qui en dit long sur l'incompétence des responsables de clubs, épinglés le plus souvent par la FIFA. Voilà comment est dilapidé l'argent de l'Etat sans que personne n'intervienne pour mettre fin à cette mascarade et demander des comptes. Des dirigeants malintentionnés ont nui à l'image de l'Algérie par leur impuissance de gérer des affaires courantes, comme les transferts de joueurs et entraîneurs étrangers avec la complicité flagrante de certains managers. Au fait où est passée la disposition relative au dépôt en banque d'une garantie financière en devises équivalant à six mois de salaire du joueur pour tout club désireux de recruter un athlète étranger ' Des chiffres inimaginables qui donnent le tournis dans un domaine comme le football, considéré ailleurs comme une véritable économie.
Que l'on juge les faits. L'AS Aïn M'lila, en butte à d'énormes problèmes financiers, a été récemment sommé par la FIFA de payer 2 milliards et 100 millions de centimes à l'entraîneur franco-serbe Daniel Darko Janackovic pour quelques mois d'exercice. Le MCO, lui, a été épinglé dans l'affaire Jean-Michel Cavali et doit s'acquitter de 700 millions de centimes, représentant deux mois de salaire. Pour sa part, le NAHD, sérieusement menacé par la relégation, est concerné par ce genre d'anomalies puisqu'il a été saisi par la FIFA de payer le joueur mauritanien Yali Dellahi, un montant avoisinant les 3,75 milliards de centimes. Du côté de l'ES Sétif, une source affirme que près de huit milliards de centimes a été déboursée pour les affaires du Nigérian Iviany, de Frank Madou et du Malgache Ibrahima Amada. Quant au MOB, il est dans l'obligation de régulariser le joueur Touré Malik, alors que le Stade Tunisien réclame le payement de la deuxième tranche évaluée à 140 millions de centimes, qui concerne le transfert de l'attaquant béninois Bessan Jacques libéré pour insuffisance technique. De ce fait, des sommes faramineuses ont été dilapidées sans aucune contrepartie positive pour les clubs algériens. L'ardoise risque d'augmenter en attendant l'issue du litige entre le MCA et Bernard Casoni, qui exige le paiement de ses 18 mois de salaire, conformément au contrat signé avec le MCA, soit 450.000 euros au moment où le Doyen est concerné par deux autres affaires. La première avec le club d'Aliou Dieng, Djoliba, qui exige, selon notre source, 20% du transfert de son joueur à Ahly du Caire, alors que la seconde est relative à la non-régularisation de l'ancien attaquant Lyes Chaibi. Il est certain que des retombées financières s'annoncent graves pour le Doyen. Pour couronner ce sombre tableau, on ne manquera pas de citer l'affaire de l'ancien sélectionneur, Lucas Alcaraz, qui devrait être dédommagé aux environs de 27 milliards de centimes après son licenciement, même s'il faut attendre le résultat de l'appel de la FAF introduit auprès du TAS de Lausanne. Ceci dit, si ces conflits ne sont pas réglés dans les meilleurs délais, la situation ne prête guère à l'optimisme si l'on tient compte des sanctions de la FIFA. La question qui se pose aujourd'hui est de savoir comment faire pour éviter tous ces contentieux qui ternissent l'image du football algérien et notamment au niveau des clubs '
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Posté Le : 18/05/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com