Algérie

Fièvre aphteuse



Fièvre aphteuse
Six wilayas sont touchées par la fièvre aphteuse. Les éleveurs crient à la faillite, tandis que le ministère de l'Agriculture lance des mesures de protection et accuse les éleveurs de ne pas signaler à temps la maladie, favorisant sa propagation.Après Sétif, c'est au tour de Batna, Constantine, Béjaïa, Bouira et Médéa de signaler des cas de bovins atteints de la fièvre aphteuse et qui ont été abattus immédiatement, selon le ministère de l'Agriculture. Les mesures de prévention et les campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse, lancées au lendemain de l'alerte par les autorités concernées, n'ont pas stoppé l'extension de la maladie dans les wilayas limitrophes.A Bouira, les autorités ont décidé de fermer tous les marchés à bestiaux après la découverte d'un cas, mercredi dernier, dans la commune de Aïn Türk, au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya. Ce foyer a été déclaré suite à une introduction dans cette wilaya de bovins achetés dans les marchés à bestiaux de la wilaya de Sétif. «Toutes les mesures nécessaires ont été prises par nos services pour éviter la propagation de cette maladie virale», a souligné le DSA de Bouira, Rachid Morseli, qui a précisé au passage qu'une cellule de suivi a été immédiatement installée.UrgenceA Médéa, le service des vétérinaires lance un appel pressant aux éleveurs pour prendre en urgence toutes les précautions nécessaires en vue de protéger leur cheptel du dangereux virus de la fièvre aphteuse qui s'est introduit dans la région via des bêtes atteintes venant de wilayas limitrophes. Huit cas ont été découverts dimanche dernier dans trois exploitations agricoles implantées dans la localité de Benchicao. Les 8 bovins sur 11 examinés ont été immédiatement abattus et les parties de viande atteintes incinérées. Mohamed Slama, vétérinaire et chef de service à la DSA, signale l'urgence d'appliquer les mesures.«La cause principale de cette épidémie sont les propriétaires des 75 premières têtes bovines enregistrées qui ont caché que leurs bêtes étaient atteintes et ont jeté les cadavres», a expliqué Karim Boughanem, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette épidémie animale, extrêmement contagieuse, concerne le bovin, l'ovin et le caprin. Mais le virus qui touche actuellement le cheptel algérien est plutôt dirigé vers le bovin. «La contamination du cheptel algérien dans ces régions revient à l'introduction frauduleuse de bovins malades venus directement de Tunisie vers la daïra de Bir El Arch», ajoute-t-il.PrixVu que la contamination concerne, pour le moment, une région à forte concentration de bovins, cette situation d'alerte peut engendrer de sérieuses contraintes économiques et une remarquable baisse dans les prix des bêtes. «Les prix des têtes bovines ont baissé depuis la découverte du foyer. Les éleveurs vendent leurs bovins à n'importe quel prix par peur de beaucoup perdre économiquement, et donc le marché des viandes rouges connaît un recul de prix remarquable», a affirmé Mohamed Tahar Ramram, président de la section des viandes rouges affilée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).«Cet état d'alerte est un coup dur pour les éleveurs de la région Est, car tous les marchés à bestiaux sont, à titre préventif, fermés afin de limiter l'extension de la maladie. Elle peut engendrer la faillite de certains éleveurs», s'inquiète-t-il. «Malgré la mobilisation des services concernés, entre 110 et 115 éleveurs touchés par la crise ont été enregistrés», a souligné M. Ramram. A noter que, jusqu'à aujourd'hui, ces éleveurs n'ont reçu aucune aide financière de la part des autorités, regrette-t-il.




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