Algérie

Fidélité indéfectible au Hirak


La population de la wilaya de Béjaïa est toujours fidèle au mouvement populaire du 22 Février 2019. Ni les arrestations ni la chaleur ne l'arrêtent dans son combat pour le changement radical du système. Hier, Béjaïa était à son 124e acte des marches du vendredi. Et la mobilisation populaire était, comme toujours, au rendez-vous.En effet, malgré une chaleur torride et suffocante, ce sont des milliers de citoyens de tous âges qui ont battu le pavé de la capitale des Hammadites.
À peine midi, les premiers manifestants commençaient déjà à converger par groupes vers l'esplanade de la maison de la culture Taous-Amrouche, point habituel de départ des marches du vendredi. Certains arboraient le drapeau national et l'emblème amazigh, d'autres des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans hostiles au pouvoir.
La marée humaine s'est ébranlée une heure après sous un soleil de plomb. "Pouvoir assassin", "Députés à la poubelle", "Walah mana habsin, nenad atsrouhem" (Par Dieu qu'on ne s'arrêtera pas, on a dit que vous allez partir), (Liberté pour les détenus d'opinion), "Abane mouhendes taoura khela wsaya mafiche hedra" (Abane architecte de la Révolution a laissé un message indiscutable), "Dawla madania machi aâskaria" (Etat civil et non militaire) et "Kabylie zéro vote" ont été les slogans les plus scandés par les manifestants.
"Talgou mesdjounine" (Libérez les détenus) est le nouveau slogan scandé par les manifestants. De la maison de la culture Taous-Amrouche jusqu'à El-Qods, en passant par la rue de la Liberté, le boulevard Amirouche et le port, les manifestants n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles au pouvoir.
Au niveau d'El-Qods, les manifestants se sont dispersés dans le calme. Si la mobilisation populaire ne faiblit pas ici à Béjaïa, il n'en demeure pas moins que de nombreux observateurs politiques locaux s'interrogent sur les perspectives du mouvement du 22 Février 2019, estimant que les marches pacifiques sont nécessaires, mais insuffisantes. D'autant plus qu'il n'y a qu'en Kabylie que la population arrive à imposer ses marches du vendredi.

L. OUBIRA
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