Algérie

Fiction



Fiction
Comme les traditionnelles directives présidentielles à la veille des scrutins passés, celle rendue publique hier et attribuée à Bouteflika ne déroge pas à la règle. D'abord, le Président fait semblant (et on ne sait à qui il veut encore le faire croire) que la présidentielle est une élection où les citoyens décideront d'eux-mêmes du choix du futur Président. Or, ce n'est plus un secret, cette présidentielle n'est qu'une opération technique habillant une cooptation décidée par l'armée, le DRS et les clans du pouvoir, résultat d'un deal opaque loin des urnes et des magistrats.Dans sa directive, Bouteflika avertit contre l'utilisation de l'argent public pour l'intérêt d'un candidat, alors que la classe politique ne cesse de dénoncer les tournées électoralistes du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et les milliards distribués sans aucun contrôle. Sellal a appelé les Algériens cette semaine, de Mila, à ne pas se tromper en votant. En lisant la directive angélique de la Présidence, on croirait à des walis autonomes qui ne seraient pas le vrai collège des grands électeurs. Et juste pour terminer sur cette désolante directive fictive, il faut noter le passage sur le rôle des médias publics, qui pourtant se comportent avec un zèle terrifiant au service des maîtres du moment.




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