FICHIER ELECTORAL NATIONAL

Après près de trois semaines de présence en Algérie, la mission d'observation des élections législatives de l'Union européenne n'a toujours pas accédé au fichier électoral national. Le chef de la mission, José Ignacio Salafranca, a dit, hier, attendre une réponse d'Ould Kablia dans les 24 heures.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - L'accès au fichier électoral n'est visiblement pas chose aisée, y compris pour la mission d'observation des élections de l'Union européenne. Déployée sur le terrain depuis près de trois semaines, cette mission n'a pas pu, jusqu'à hier, y accéder. Nonobstant cette difficulté, le chef observateur de l'Union européenne s'est dit, hier, lors d'une conférence de presse, satisfait de la coopération entre sa mission et les autorités algériennes. José Ignacio Salafranca, qui a révélé avoir rencontré le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, s'est montré rassuré par «la disponibilité » d'Ould Kablia à lui ouvrir le fichier électoral. «Il (Ould Kablia, ndlr) s'est montré disponible. Il a promis une réponse rapide. On aura la réponse dans les prochaines 24 heures», a-til affirmé, confiant. Il y a assurément lieu de faire remarquer que la révision du fichier électoral en prévision des législatives du 10 mai prochain a soulevé des appréhensions chez nombre de partis politiques. Ces derniers ont estimé exagéré le nombre de nouveaux inscrits, qui avoisine les 3 millions. Cela étant, si l'observateur en chef de l'Union européenne s'est déclaré satisfait du déroulement de la mission de son équipe sur le terrain, il est resté néanmoins prudent. Aussi lorsqu'il a été questionné sur les dépassements que la CNSEL ne rate pas de soulever, il s'est suffi de rétorquer : «Nous sommes satisfaits du travail de nos observateurs. Mais je ne peux pas faire de remarques anticipées.» Comme lors de sa précédente sortie médiatique, José Ignacio Salafranca a donné rendez-vous pour l'après-scrutin, s'agissant du partage des appréciations et remarques que sa mission aura faites. Cependant, il n'a pas manqué de livrer un léger relevé de température électorale. Pas de quoi soulever des commentaires. «Nous avons pris le pouls de la campagne. Nous avons relevé qu'il y a des forces politiques qui mobilisent et d'autres moins. Mais je ne peux pas faire d'appréciation globale.» José Ignacio Salafranca a, par ailleurs, promis que sa mission sera impartiale dans son observation des législatives. «Nous allons faire une évaluation ferme de ce processus, de façon impartiale. Nous sommes conscients de la situation du pays et de la situation régionale. Nous ne sommes pas venus pour donner un chèque en blanc aux autorités. » L'observateur en chef de l'Union européenne a également informé que le rapport final de sa mission sera public.