OUZOU - Le film "La fausse saison" du réalisateur Embarek Menad, un court-métrage traitant du phénomène de la violence dans la société, sera projeté lundi prochain en avant-première dans le cadre de la 10ème édition du Festival international du film d'Alger (FICA) qui s'est ouvert vendredi à la salle Ibn Zeydoun, a-t-on appris vendredi du réalisateur.La trame de l'opus de 17 minutes se déroule dans un quartier populaire de la banlieue d'Alger durant la décennie 1990, exactement, le jour de l'assassinat du journaliste-écrivain Tahar Djaout, le 26 mai 1993. Elle met en scène l'histoire d'une jeune recrue des groupes terroristes (Djamel), choisi par ses "frères" pour perpétrer un attentat contre un chanteur de cabaret, (Aziz) qui est son voisin, pour prouver sa "loyauté à la cause", mais qui sera neutralisé au moment de l'action par le surgissement d'"un instant" de sa vie passée.
Agé d'à peine 20 ans, il n'a d'autre désir que de donner un sens à sa vie.
La précarité sociale de sa famille et sa vulnérabilité sur le plan affectif en font une proie facile des discours jihadistes enflammés lui offrant la conviction d'être du côté des "justes" et de la "vérité".
L'attentat devait avoir lieu le jour même où l'écrivain-journaliste Tahar Djaoût a été assassiné, mais le vol d'un pigeon bouleverse le cours des évènements. Djamel, issu d'un quartier populaire, amoureux des oiseaux, secoué par cette irruption, renonce à mettre fin à la vie de ce "dévergondé" voisin.
Pour le réalisateur, également auteur du scénario du film, derrière le tout, il y a l'Homme. "Tout homme a besoin d'une cause pour affirmer ses convictions et toute cause peut transfigurer l'Homme", a-t-il soutenu, soulignant vouloir, à travers cette production, "attenter au cliché du +terrorisme bien ficelé+".
"On ne naît pas tueur et, en chacun de nous, peut sommeiller un monstre qui peut surgir à tout moment. Un monstre qu'on peut aussi tuer" a-t-il observé.
Interprété par de jeunes acteurs, dont Oussama Boudechiche, qui campe le rôle de Djamel et dont c'est la première expérience cinématographique, le film est produit par une boite privée avec le soutien du ministère de la Culture.
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Posté Le : 08/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : TIZI
Source : www.aps.dz