Le festival international des arts de l’Ahaggar, dans sa 5e édition, a rendu hommage à feu M’Barek Athmani, plus connu sous le nom de Othmane Baly. Une soirée animée par plusieurs formations dont celle de son fils Nabil.
Othmane Baly était auteur, chanteur et compositeur. Il a un terroir de plus de 500 chansons. Il s’est produit dans les cinq continents, et sa dernière sortie était au japon en avril 2005. Parmi ces albums les plus connus, Assouf , Assarouf et Assikel. Ce soir, ils sont quatre formations à lui rendre hommage, en musique, 9 ans après sa tragique disparition, le 17 juin 2005.
Le concert de cette 3e soirée du festival a débuté par le passage de Rezkaoui de Tamanrasset. Une troupe qui s’inspire fortement de la musique traditionnelle de Djanet mais qui y introduit des sonorités assouf. Des très belles ballades, marquées par un violon harmonieux, un oud authentique et une guitare saturée.
Le second groupe qui se présente sur scène est la formation de Choughli de Djanet. Choughli est l’un des deux élèves de Baly. Il a longtemps fait parti de sa troupe et c’est en 1999, alors qu’il accompagnait Othmane Baly en tournée au Caire que ce dernier l’invite, après seulement 3 chansons, à venir prendre le relai et continuer le spectacle. C’est à ce moment là que l’idée de se lancer dans une carrière solo commençait à se poser. Après le décès de son maitre, Choughli décide de continuer le chemin de la transmission et créé sa propre formation.
La musique de Choughli est authentique, c’est une évasion musicale traditionnelle. Il a offert au public son propre répertoire et a repris la fameuse Damaa de Othmane Baly, un pur moment d’émotion.
Le fils d’Othmane Baly, Nabil, continue cet hommage en proposant un univers tantôt folk, tantôt blues. Une musique chantée en tamashak, dialecte berbère des touaregs, mais sur une musique ouverte sur le monde. Nabil a une voix de velours et une présence irréprochable sur scène. Il sait communiquer avec son public et le public le lui rend bien.
La soirée s’est clôturée avec la prestation de Toumast N’Ténéré, jeune groupe de blues touareg de Djanet. Une prestation qui a fait réagir l’assistance en la faisant danser et chanter en chœur.
Ce concert a été une belle manière de rendre hommage à cette figure emblématique de la musique saharienne. Othman Baly n’est, certes, plus de ce monde mais son âme était présente ce sir, à Tamanrasset. Paix à ton âme, maestro. La relève est assurée.
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Posté Le : 03/01/2015
Posté par : Imidiwan
Ecrit par : Samy Abdelguerfi