Algérie

FIAC 2014 - Audace de la jeune création algérienne !



FIAC 2014 - Audace de la jeune création algérienne !
La 6e édition du festival international de l’art contemporain (FIAC) se tient actuellement, et jusqu’au 31 janvier 2015, au musée national d’Art moderne et contemporain d’Alger. Sous le thème « La Tekhné, l’art du designer », cette nouvelle édition est complètement dédiée au design.



En effet, après avoir exploré différentes expressions plastiques lors des éditions précédentes, le commissariat du FIAC a décidé de faire un focus sur le design, qu’il soit graphique ou d’aménagement. Ainsi, vous aurez à découvrir des créations originales, de créateurs Algériens principalement, mais aussi de designers étrangers.



Au fil de votre exploration, vous pourrez admirer l’installation, imposante, mais essentielle à la scénographie « Baba Salem / Yasmine, souvenir d’enfance » de Cherif Med Jeber, Les lampes et les lustres en céramique et en verre de Samir Hamiane, le banc « Afrika Urbana » du marocain Lahlou Hicham, « Tifrat, solution berbère » de Mammeri Leila, le mobilier métallique industriel du Burkinabais Ouattara Hamed, La valse des vases colorés de Ourad Mohamed et « Bumpit-Alger », œuvre faite de mobiliers de récupération, sublimée par une projection 3D du français Bertrand Planes.



L’une des œuvres majeures de cette année n’est autre que « Community Puchings Bags » du sud africain Johann Van Der Schiff. Ayant grandi en Afrique du Sud, les questions de relations de pouvoir dans la société sont sous-jacents d’une grande partie du travail de Johann, c’est pourquoi son installation représente plusieurs « puching ball », chacun représentant une tête de ce qui représente le pouvoir et le rapport oppresseur/opprimé. En somme, une œuvre interactive, une espèce de défouloir où l’on pourrait venger toutes nos frustrations liées à l’abus de pouvoir.



Cette nouvelle édition du FIAC se veut aussi être un tremplin pour la nouvelle génération de designers Algériens. Ils sont nombreux à exposer leurs œuvres au MAMA. Il y a les « Table et tabouret Verda » de Belkebir Amine, « Chaise le Trône » de Drouche Walid, « Chaise Mante » d’Issadi Said, « W-Light » de Rahil Neila, « MW » de Massoud Idir, le talentueux Mourad Krinah avec son Papier peint graphique et le coup de grâce revient, sans conteste, à Walid Bouchouchi, son culot, son courage et sa force de proposition, avec son installation « Shita » dont le slogan est « 7ak Tarba7 ».



En somme, une exposition intéressante, des œuvres audacieuses et engagées pour certaines, une belle scénographie, un beau catalogue mais, où est le festival dans tout ça ? Un festival ne devrait-il pas investir son territoire ? Vulgariser, à grande échelle, son activité ? Questionné et élargir son public ? Quand on pourra répondre positivement à ces questions, on pourra alors parler de festival.


Je trouve cette expo osée, avec des putching ball de femmes en hijab ou en hayek, pour certain c'est surfer sur l'air du temps, mais pour moi c'est décadent ...
Adila Sahraoui - Etudiante - Alger, Algérie

08/12/2014 - 226765

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