Algérie

FFS : Une session ordinaire ?



Les élections présidentielles d'avril 2009 ne sont pas inscrites encore sur le canevas du Front des forces socialistes (FFS). C'est du moins ce que nous a affirmé hier le premier secrétaire national du parti, Karim Tabbou, en soulignant que «la question n'est pas encore tranchée». Tabbou dressera cependant un tableau peu reluisant de la situation qui prévaut en Algérie. «A quelques mois d'échéances électorales importantes, le pays est bloqué», a-t-il déclaré en martelant que «les décideurs ne veulent pas reconnaître leur échec» alors que le chef de l'Etat, dit-il, a reconnu clairement l'échec de la politique économique. Le responsable du FFS qui déplore «l'absence d'espace de débats» fera état d'une situation sécuritaire et sociale inquiétante. «Le pays est riche mais la situation sociale des citoyens est devenu intenable », a-t-il déclaré, non sans pointer du doigt les responsables à la tête de l'Etat. «Nous avons aujourd'hui tous les indices que depuis l'année 1991 toutes les politiques utilisées par le pouvoir ont échoué», affirme Tabbou pour qui le FFS représente réellement « la force alternative». Le premier secrétaire national du parti d'Aït Ahmed est revenu par ailleurs sur les «frondeurs» du FFS qui avaient organisé, pour rappel, une assemblée générale le 20 août dernier à Akbou dans la wilaya de Béjaïa. Pour Karim Tabbou, cette rencontre ne concerne pas le FFS puisque, dit-il, les organisateurs ont été radiés du parti. «C'est stupide de se déclarer militant du FFS après avoir flirté avec le pouvoir pendant une dizaine d'années», lance Tabbou à l'adresse de Ali Rachedi, du mouvement de fronde à l'intérieur et l'extérieur du FFS. Notre interlocuteur situe cette rencontre dans le chapitre des «tentatives de déstabilisation du parti» et affirme qu'au FFS «on ne perd pas la boussole politique». Et pour preuve, souligne-t-il, le conseil national du parti organise aujourd'hui et demain sereinement sa session ordinaire.

A ce sujet, Karim Tabbou a indiqué que la session est scindée en deux sous-sessions, à savoir une analyse politique du pays ainsi que l'examen de questions internes. Le premier secrétaire du FFS a déclaré hier qu'après lecture et examen par le conseil national, le «code national de médiation» sera adopté. Décidé lors du 4ème congrès du FFS organisé en septembre 2007, ce «code national de médiation» est une sorte de conseil de discipline qui aura à arbitrer les conflits internes du parti.




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