FFS Participation annoncée aux élections locales

Le Front des Forces Socialistes n'écarte pas l'hypothèse de sa participation aux élections locales de novembre. C'est ce qu'a indiqué hier le premier secrétaire du parti, M. Karim Tabbou, en marge de la conférence sur l'audit organisée durant deux jours au siège de la mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda. «La rencontre d'aujourd'hui n'a pas pour objectif de discuter de la question de la prochaine échéance électorale. Mais la tendance qui se dégage, d'ores et déjà parmi les cadres et militants du parti, va vers la participation du parti aux élections locales», a-t-il dit aux journalistes.  Il prédit une participation forte de son parti si la décision venait à être officialisée. «Je fais la promesse que la participation du FFS sera forte» aux prochaines élections locales, a-t-il encore assuré. Au sujet de la conférence nationale d'audit, le premier secrétaire du FFS a rappelé que cette rencontre est prévue par les statuts du parti en prélude au prochain congrès du parti, fixé les 5 et 6 septembre prochains. »L'audit est nécessaire, car, a-t-il expliqué, il permet l'évaluation de ce qui est fait, de voir ce qu'il y a lieu d'améliorer ou de renforcer les acquis». Huit commissions ont été installées à cette occasion dans le but de dégager chacune des recommandations à soumettre au prochain congrès.  Tabbou mettra l'accent sur la nécessité d'ouvrir le FFS sur la société civile. »Le parti a réalisé des avancées importantes, mais l'ouverture politique souffre d'ouverture organique. Cette ouverture n'est pas traduite sur le terrain comme souhaitée lors du 3ème congrès en 2000", a-t-il dit.  Lors de l'allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la rencontre, le premier secrétaire a affirmé que cette conférence d'audit national «prépare un congrès d'importance exceptionnelle pour le parti et le pays». Il insistera sur »la cohésion, l'unité du parti, la clarté de sa ligne pour pouvoir atteindre ses objectifs politiques».  «Notre ambition aujourd'hui est de réoccuper les espaces publics», a-t-il ajouté, non sans dénoncer »les pratiques claniques et clientélistes (...) qui sont indignes du FFS, de sa vocation démocratique et des ambitions qu'il nourrit pour le pays».  Tabbou réaffirmera la position du FFS à l'égard du pouvoir qu'il accuse de faire du surplace, «bouchant toute forme de perspective». Il regrettera cette propension de la classe politique à la course au pouvoir. De son côté, M. Mohand Amokrane Chérifi, expert en audit auprès des Nations unies, a fait un exposé dans lequel il a expliqué l'audit interne d'un parti politique. Il s'agit, selon lui, d'un processus d'évaluation des objectifs politiques fixés par le congrès du parti en vue, a-t-il dit, de «cerner les faiblesses et préconiser les mesures appropriées pour en améliorer les performances».  Il ajoutera que l'ouverture du parti sur la société civile nécessite la mise en place de «mécanismes et de mode opératoire» pour l'application des décisions et des résolutions du parti.