Algérie

FFS La convention nationale pour le 11 février



La redistribution des cartes à l'intérieur de l'exécutif achevée, avec le rappel d'Ali Laskri pour la reprise des commandes, le FFS lorgne désormais sur les prochaines échéances en engageant le débat avec la base militante à travers les conseils fédéraux pour aboutir à la convention du parti, dont la tenue a été décidée pour le 11 février prochain à Alger, a annoncé, hier, l'ancien et tout nouveau premier secrétaire.
Au FFS, la réflexion est officiellement engagée, depuis hier, pour la participation ou non aux prochaines législatives. C'est à partir de Tizi-Ouzou, lors de son discours d'ouverture des travaux du conseil fédéral, que l'annonce en a été faite par Ali Laskri. Il s'agira pour la base militante de discuter et d'enrichir un document préparé par la commission de stratégie politique du conseil national. Document de base dans lequel ont été consignés et les avantages que pourrait en tirer le FFS d'une participation aux prochaines échéances et les inconvénients qui pourraient résulter d'un boycott. «Bien entendu, nous n'avons pas la naïveté de croire que l'exercice du pouvoir se fait à travers les institutions formelles», s'est empressé d'avertir le nouveau premier secrétaire du FFS avant de s'interroger si les Algériens auront, enfin, la chance de vivre des scrutins libres et ouverts et, ainsi, reprendre ce qu'il appelle «le cours interrompu de la transition démocratique il y a de cela vingt ans». Au FFS, à suivre son premier secrétaire, deux options sont proposées aux Algériens : «Le droit de choisir librement nos représentants, comme nos voisins tunisiens et marocains, ou voir le pays sombrer un peu plus dans l'impuissance matérielle et intellectuelle, la misère morale et physique.» Le changement implique la coopération de ceux qu'au parti d'Aït-Ahmed on appelle les «groupes dirigeants » qui, pour l'instant, s'opposent à tout changement et défendent le maintien du statu quo quel qu'en soit le prix, selon l'analyse du FFS. Depuis hier donc, les conseils fédéraux du FFS ont entamé le débat sur le document à travers lequel est pesé le pour et le contre d'une participation au prochain scrutin, avant l'élaboration d'une synthèse finale qui sera présentée et rendue publique lors de la convention nationale du 11 février prochain à Alger. Et là, Ali Laskri a tenu à apporter une précision de taille : «La convention n'a pas pour vocation de décider de la position du parti concernant les législatives. » Et d'ajouter, pour éclairer la lanterne de son auditoire, que la convention sera l'occasion de «rendre public ce que nous aurons été en mesure de discuter dans toutes les instances du parti». Ainsi, le FFS est désormais pleinement engagé dans la réflexion pour décider de prendre part au prochain scrutin ou opter pour le boycott, comme cela a été souvent le cas lors des douze scrutins, sans compter les référendums, ayant eu lieu depuis 1990.


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