Algérie

FFS Ali Laskri se lâche contre les contestataires et la presse



Dans son discours prononcé à l'occasion de la tenue, dans la soirée de samedi dernier, du congrès de la section communale FFS de Draâ Ben Khedda, Ali Laskri, premier secrétaire national du parti, a choisi les mots les plus durs pour répliquer aux animateurs de la contestation de la ligne politique du parti et à la presse.
Ali Kerboua, Djamal Zenati qui ont été cités nommément et, bien sûr, Karim Tabbou et autre Samir Bouakouir, dont le premier secrétaire se gardera de citer les noms, ont eu droit à des qualificatifs qui ne sont nullement à leur avantage. Vindicatif, le visage exprimant la hargne de celui qui en a, visiblement, gros sur le cœur, Ali Laskri se lancera dans une véritable diatribe, une série de petites phrases assassines contre ceux qu'il qualifie de «salonnards de Tizi-Ouzou», parlant de «bal des vampires», allusion faite au meeting animé par Zenati, Kerboua, Bouakouir, Mammeri et Bouhadef à Tizi- Ouzou le 12 juillet dernier. Il leur reprochera de s'adonner à une campagne de dénigrement à l'encontre du FFS et de son président, Hocine Aït Ahmed. «Ces gens-là n'ont pas de valeurs, ils se permettent de salir l'image du FFS et d'Aït Ahmed». Puis, alternant lecture d'un discours écrit et petites phrases, Laskri assénera encore : «Ils ont trahi le burnous du FFS.» Le reproche s'adresse à l'ensemble des ex-cadres du parti qui se retrouvent aujourd'hui sur une ligne de front et d'opposition à la ligne du parti. Une démarche que le premier secrétaire du FFS qualifie de tentative de neutraliser le parti et de le détourner de ses objectifs. Le reproche s'adresse aussi à la presse. S'il prend le soin de citer un journal électronique et un journaliste militant du FFS qui exerce dans un quotidien national, Laskri parlera de «rabatteurs» qui se font les porte-voix de ceux qui veulent neutraliser le FFS. Un objectif que n'ont pu atteindre «ni la presse, ni les chaînes satellitaires, ni les salonards de Tizi-Ouzou», selon l'orateur qui se félicite du fait que le FFS sort renforcé de l'étape avant et post-électorale et ce, «malgré les blocages rencontrés avant et après la campagne électorale et qui sont dus à certains membres du conseil national et à certains ex-dirigeants ». Laskri se dit convaincu que le FFS est désormais «incontournable pour tout processus politique, son appel à la réhabilitation du politique a trouvé un écho dans la société» Et d'ajouter : «Notre participation aux législatives marque un nouveau départ pour la construction du parti et la remobilisation de la société.» Une démarche qui, estimera Laskri, gène tous ceux qui se sont employés à «diaboliser» le parti et à bloquer ses initiatives politiques ou organiques, pointant même un doigt accusateur contre ceux qui ont bloqué les résolutions du 4e congrès du parti. Pour Ali Laskri, la situation consécutive à la participation aux législatives a créé de profondes mutations dans la vie politique et organique du parti. Le FFS, qui entame un travail de restructuration organique avec en perspective l'organisation du congrès qui verra la participation de Hocine Aït-Ahmed, se fixe d'autres objectifs : la participation aux élections locales, ouverture du parti qui travaillera à la mobilisation de la société pour «imposer une solution politique pacifique et démocratique dans le pays». Une manière pour le premier secrétaire national du FFS de faire dans la défense et l'illustration de la stratégie et des nouvelles orientations du parti qui a promis de mettre du mouvement dans le statu quo.
S. Aït-MébarekLe FFS va ester Tabbou en justice
Le torchon continue de brûler entre la direction du parti et l'ex-premier secrétaire national, Karim Tabbou. C'est Ali Laskri qui l'a annoncé, sans citer le nom de l'intéressé, devant les militants de la section communale de Draâ Ben Khedda : le parti a tout simplement décidé de l'ester en justice pour dissipation de documents (factures) et contraction de dettes au nom du parti.


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